2 décès par intoxication dans l’incendie d’un datacenter de Jakarta, Indonésie

Un court-circuit pourrait être à l’origine de l’explosion de serveurs qui a entraîné un incendie dans le Cyber Data Center de Jakarta, vite maîtrisé, jeudi dernier. Mais l’on déplore deux décès par inhalation de fumée.

Les datacenters, concentrés de technologies électriques et électroniques de forte puissance, ne sont pas à l’abri d’incidents électriques. Ceux-ci sont sous contrôle, et le risque est réduit, ainsi les incendies sont-ils rares et maîtrisés. Il arrive pourtant, l’actualité française récente l’a démontré, que certains incidents atteignent une intensité dramatique.

En Indonésie, dans le quartier de Mampang Prapatan au sud de Jakarta, jeudi dernier vers 12h35, heure locale, Cyber 1, un datacenter d’une dizaine d’étages appartenant à Cyber Data Center, a été victime d’une explosion dans une salle serveur au second étage, ayant probablement son origine dans un court circuit. Nous n’en savons pas plus au moment où nous écrivons ces lignes.

L’explosion a été suivie d’un début d’incendie, et très rapidement une épaisse fumée a englouti le bâtiment. Sur place, l’électricité a été coupée afin de limiter le risque d’élévation de la chaleur. Mais trois personnes ont été piégées dans la salle serveur enfumée. Elles ont été intoxiquées pas les fumées et retrouvées inconscientes. L’une est décédée sur place, l’autre dans l’ambulance qui l’emmenait, tous deux étaient des techniciens externes en visite sur le datacenter, et ils étaient jeunes, 17 et 18 ans.

L’incendie a été maîtrisé en une demi-heure par les pompiers de Jakarta, qui ont installé un ventilateur pour évacuer la fumée du bâtiment. 100 pompiers et 22 camions de pompiers sont intervenus. Selon Herbert Flider Lumban, chef des services d’incendie et de secours du sud de Jakarta, « L’incendie ne provenait que de la salle des serveurs« . Les victimes « sont décédées non pas à cause des blessures qu’elles ont subies, mais à cause de l’inhalation de trop de fumée« .

Si l’incendie ne s’est pas propagé dans le bâtiment – seul le second étage a été touché -, de nombreux services, dont une partie de l’Etat indonésien, l’IMEI (International Mobile Equipment Identity) et les équipements de NTT, ont été interrompus à cause de la coupure temporaire de l’électricité. Cependant, 3 heures après le début de l’incendie, la majorité des services ont été relancés avec succès.

L’incendie a donc eu lieu il y a une semaine. Mais depuis il a soulevé deux questions en Indonésie : celle de la sécurité des données de l’Etat, même si aucune d’entre elle ne semble avoir été touchée ; et celle des normes de sécurité dans les immeubles indonésiens à usage professionnel.