Le gouvernement japonais a lancé un projet de décentralisation de ses datacenters et infrastructures numériques. Plus de 100 gouvernements régionaux se sont portés candidats.
Au Japon, comme dans la plupart des régions du monde, les datacenters sont concentrés sur quelques grandes agglomérations. Ainsi 60% des datacenters japonais sont concentrés autour de Tokyo.
Mais entre le risque climatique et le risque tellurique – tremblements et terre et tsunamis -, le gouvernement japonais a pris la mesure du danger qui pèse sur ses infrastructures énergétiques et numériques, et sur la donnée. Il a donc pris l’initiative de lancer la décentralisation de ses infrastructures numériques, dont les datacenters et les points d’atterrissage des câbles sous-marins.
Le projet est financé dans le cadre de l’exercice 4 de l’Ère Reiwa, qui a démarré avec l’accession au trône de l’empereur Nahurito en 2019. Et déjà plus de 100 gouvernements régionaux (les villes par exemple ont un gouvernement local) se sont portés candidats.
Au-delà de la décentralisation, le projet présente de multiples avantages, qui pourraient intéresser nos territoires. Tout d’abord, sur un plan sécuritaire et de résilience du réseau global. Ensuite, en support des économies locales en accompagnant la transformation numérique des organisations et des entreprises. Et enfin, pour déployer des services locaux reposant sur la collecte de données locales, comme la santé, l’agriculture, l’éducation, la smartcity, le transport, etc.
Le Japon vient rappeler qu’il y a une place d’avenir pour les datacenters en région, de proximité et Edge. Avec une différence par rapport à nos contrées, les projets d’implantations de ces datacenters sont largement portés par les autorités, et sans opposition peu au fait de la question…