Par Charles Cao, Directeur des Opérations et de la stratégie EMEA chez Conga
Selon la dernière étude conduite par Accenture, 52 % des dirigeants français interrogés espèrent atteindre leurs objectifs de croissance en 2021. Pour y parvenir, la transformation digitale et la durabilité sont une priorité. En parallèle, et pour confirmer cette tendance, le Forum Economique Mondial de Davos qui s’est tenu virtuellement du 25 au 29 janvier 2021, met en avant l’intérêt croissant du secteur privé pour les enjeux climatiques et environnementaux. Il ressort d’ailleurs que les engagements en faveur du net zéro – initiative en faveur de la neutralité carbone – des entreprises ont plus que doublé en 2020, avec une réelle volonté de protéger la nature. Alors que le monde poursuit sa lutte contre la pandémie de COVID-19, la digitalisation est devenue essentielle pour permettre aux entreprises de poursuivre leur activité et se maintenir pendant la crise économique.
Etre profitable et préparer sa transition vers le digital tout en respectant la planète, n’est pas incompatible. Le critère environnemental sera de plus en plus déterminant dans la performance globale des entreprises, dans les années à venir.
Des études ont démontré, ces dix dernières années, l’impact conséquent du numérique sur l’environnement et de nombreuses recommandations ont été formulées afin d’améliorer les pratiques informatiques, la gestion des ressources pour réduire la pollution numérique. Décrit comme un continent à lui seul par un grand nombre d’ONG qui s’appuient sur des chiffres démontrant l’effet néfaste de l’envoi d’un email ou de l’implantation d’un datacenter, le numérique est malgré tout incontournable. Et les entreprises qui ne peuvent aujourd’hui pas fonctionner sans doivent trouver un moyen de le faire à moindre coût pour la planète. 2020 aura certainement permis d’aider dans cette démarche.
La dématérialisation constitue l’un des premiers pas dans cette direction avec l’engagement des organisations vers une gestion plus responsable de leurs actifs et de leurs outils technologiques. Qu’il s’agisse de gestion plus intelligente des ressources de bureaux ou de la dématérialisation des documents, le développement durable est à l’ordre du jour des entreprises ; bien qu’il ait été largement motivé par la pression exercée par la loi sur la transition énergétique pour atteindre les critères ESG (Environnementaux Sociaux Gouvernance).
La pandémie dans laquelle nous nous trouvons actuellement aura certainement permis d’accélérer la transformation numérique des entreprises, et notamment l’utilisation de documents numériques et le recours aux signatures électroniques. Le basculement en télétravail a permis de réduire la consommation de papier, poussant à migrer la quasi-totalité des opérations vers le cloud, qui s’est avéré plus économe en énergie. Les organisations ont ainsi dû reconsidérer leurs activités commerciales et, ce faisant, opter pour des solutions plus durables. Cependant, la rapidité de mise en place du télétravail, en mars 2020, a conduit certaines d’entre elles à précipiter leur transformation numérique ; leur priorité à ce moment-là étant centrée sur le fonctionnement de leurs systèmes et de leurs équipes. Ils n’ont ainsi pas nécessairement eu le temps, ni le recul suffisant pour envisager d’autres options plus optimales ou éco-responsables.
Alors que les employés poursuivront irrévocablement le télétravail au cours des prochains mois, les entreprises devront adopter une stratégie de « bureau intelligent », à savoir une entreprise entièrement connectée et transparente. En d’autres termes, elles devront éliminer les silos, intégrer des processus dispersés et renforcer leur adoption du numérique ; elles réduiront non seulement leur empreinte carbone, mais percevront rapidement les bénéfices du cloud sur leur performance et leurs résultats. L’informatique durable est aujourd’hui un impératif, et fortes des connaissances acquises au cours des derniers mois, les organisations seront à même de façonner leurs plans d’urgence en vue de l’objectif zéro carbone de 2050, négocié dans le cadre de l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique.