Thomas LANAUTE, directeur des ventes en Europe Continentale, BSO Network
À la faveur des changements imposés par la pandémie, le nombre d’entreprises qui migrent leurs applications critiques vers le cloud est en rapide augmentation. Dans ces projets, la connectivité est souvent négligée au détriment de la qualité de l’expérience.
D’après le dernier rapport ISG Provider Lens, à la faveur de la pandémie, les entreprises déplacent progressivement leurs charges de travail vers les infrastructures cloud.
Pourtant la tendance n’est pas à une migration vers le cloud unique d’un hyperscaler, mais plutôt à la migration vers LES clouds. En vue d’améliorer leur résilience, les entreprises envisagent en effet de migrer les charges de travail et données vers plusieurs clouds, tout en conservant certaines d’entre elles sur site (notamment pour les applications qui n’ont pas été modernisées).
La prise en considération du coût s’immisce plus que jamais dans l’équation et les entreprises entendent également optimiser leurs dépenses en faisant jouer la concurrence. Certains acteurs ont d’ailleurs commencé à mettre à disposition des outils pour évaluer le coût des workloads selon qu’on les place sur le cloud privé ou sur l’un des clouds publics…
À la faveur de ce mouvement de déplacement des charges vers l’informatique en nuage, on constate en France une demande croissante de services de modernisation des applications, un intérêt pour les méthodes DevOps et un besoin de support pour des applications natives-cloud.
Mais dans le cadre de l’utilisation du cloud pour supporter le fonctionnement d’applications métier – souvent critiques – il faut impérativement prendre en considération la latence qui peut être induite dans les échanges inter-clouds (public <-> public <-> privé).
Multi-cloud : gare aux risques de latence
Il n’est pas rare d’entendre parler de la latence entre les clouds, du retard dans l’envoi et la réception d’informations à destination et en provenance des clouds publics. Ces latences peuvent réduire la performance d’un système cherchant à tirer parti d’une connexion Internet surchargée, ou encore d’applications communiquant entre différents nuages comme AWS ou Azure.
Pour servir aux mieux les applications ayant besoin de latences faibles, la bonne pratique consiste à effectuer les transactions au plus proche des opérations, le plus souvent sur site ou dans un datacenter à proximité. Répartir à la périphérie les charges de travail des applications ne supportant pas la latence, au plus près des utilisateurs, des systèmes, des données, et des écosystèmes commerciaux (partenaires et clients) qui interagissent le plus avec elles, revient à mettre les lois de la physique de son côté.
Les stratégies privilégiées sur site par les entreprises pour réduire la latence incluent la surveillance des infrastructures supportant les applications (et la remédiation manuelle des éventuels problèmes), le déport de charges de travail virtuelles sur des clusters dédiés, l’utilisation de baies de stockages hybrides, la connectivité fiber-channel et les composants réseaux basse-latence.
Le choix d’une connectivité fiable
Mais au niveau inter-clouds, il faut alors compter avec une connectivité réseau de niveau 3 basée sur des protocoles standards, sur des engagements de niveaux de service, la surveillance, la mesure d’indicateurs de performance (latence, stabilité, perte de paquets etc), l’optimisation… La capacité à étendre le réseau de manière fiable sur de nouvelles géographies, de nouveaux Points de Présence, et à bénéficier d’infrastructures situées au plus près des besoins est également à prendre en compte.
Tandis que les entreprises cherchent à mettre en place des infrastructures multi-cloud basse latence, haute performance, haute-disponibilité, les partenariats avec des fournisseurs de connectivité deviennent essentiels. Le “good-enough”, à savoir une expérience réseau reposant sur des connexions Internet, n’est pas une option pour toutes les entreprises qui accélèrent leur transformation digitale au regard des besoins d’une économie numérique post-covid.
Pour réussir cette transformation, il faut une connectivité transparente, une connexion dédiée, privée, fiable et hautement sécurisée entre les différents sites et les applications critiques, le tout avec une couverture régionale illimitée.