Consommation d’eau par l’industrie des datacenters : Scaleway appelle à une prise de conscience

À l’occasion de la journée internationale de l’eau, Scaleway, a rappelé son engagement sociétal et environnemental en mettant la préservation de l’eau au cœur de ses priorités.

Dans la continuité de ce qui est son engagement depuis sa création, Scaleway accélère pour respecter son ambition d’être le cloud le plus efficient et transparent à horizon 2025. Cet engagement se veut compatible avec le scénario de limitation à 2°C de réchauffement climatique d’ici 2050, défini par l’accord de Paris, et la feuille de route de la Commission européenne à rendre les datacenters neutres en carbone avant 2030.

Ainsi, Scaleway alimente déjà ses datacenters en énergie 100 % renouvelable, principalement hydraulique depuis 2017 par certificats d’origine. L’entreprise poursuit aussi durablement sa politique écologique en s’engageant à ne pas utiliser de produits toxiques, à effet de serre et impactant la couche d’ozone, notamment certains gaz frigorigènes comme les hydrofluorocarbures (HFC).

L’entreprise s’engage également sur la sobriété de l’utilisation en énergie et sur la haute efficience de ses infrastructures et se fixe un objectif ambitieux en PUE (Power Usage Effectiveness) : en plus de réduire à 1,3 l’indice des datacenters existants et avoir un PUE inférieur à 1,15 pour tous les nouveaux datacenters construits depuis 2018, Scaleway s’engage sur une consommation pondérée inférieure à 1.

Pour Yann Lechelle, “l’accent presque singulier de l’industrie du datacenter sur la performance énergétique néglige d’autres éléments-clés de la performance environnementale, tels que l’efficience de l’usage de l’eau”. Pourtant, “il est évidemment impensable d’ignorer la consommation d’eau dans une équation responsable”.

Scaleway prend en compte le calcul du WUE (Water Usage Effectiveness) comme mesure cruciale dans son empreinte environnementale. ”Cette pratique, qui relève pour nous du bon sens, est encore loin de faire l’unanimité” dans une industrie qui a encore la réputation de gaspiller des millions de mètres cubes d’eau potable par an, à des fins de refroidissement. “Aujourd’hui, il s’agit presque d’un acte militant”, glisse Yann Lechelle.

Premier acteur à s’engager sur le sujet de l’utilisation de l’eau des datacenters, “Scaleway bannit les pratiques à forte consommation d’eau et à risques sanitaires telles que les tours de refroidissement, et nous nous donnons un objectif de WUE inférieur à 0,15 dès aujourd’hui dans chacun de nos datacenters” (moyenne du marché à 1,83) poursuit Yann Lechelle.

L’entreprise s’engage à publier cet indicateur pour tous les datacenters que Scaleway a construit et opère, chaque année dans l’optique de le faire baisser régulièrement par le biais de l’innovation et de l’investissement. “Nous invitons tous les acteurs de l’industrie à nous rejoindre dans cette transparence radicale, et travaillons dans cette direction en lien avec les institutions européennes”.

À l’heure où les pouvoirs publics à l’échelle nationale et européenne se questionnent sur l’empreinte énergétique et écologique du numérique, “il est nécessaire de prendre conscience que le plus important pour réduire l’empreinte énergétique et l’utilisation de l’eau, c’est l’innovation”, souligne Yann Lechelle. Le datacenter DC5 de Scaleway, en service depuis 2018, illustre cette affirmation : “DC5 bénéficie d’une empreinte environnementale parmi les plus basses d’Europe et son système de refroidissement adiabatique breveté ne nécessite que quelques grammes d’eau évaporée dans l’air, quelques heures par an, tout en ne faisant appel à aucun gaz frigorifique à effet de serre. Pas de prise de risque irraisonnée, mais un procédé somme toute simplissime, qui fonctionne avec du matériel standard et une technologie qui fait du sens”.