Par Stanislas Pilot, PDG d’Evernex
Lors de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 26) en Écosse, l’ensemble des acteurs politiques discuteront des solutions vers la neutralité climatique d’ici 2050, de la limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré et de la réduction des émissions de CO2. Le secteur informatique prendra une part importante dans le débat, puisqu’il sera à l’avenir responsable de plus d’émissions que l’aviation et le transport maritime réunis !
De nombreuses entreprises ne connaissent pas la proportion d’émissions de CO2 causées par l’informatique. Elle est en fait en augmentation, car de plus en plus de serveurs, de stockage et de réseaux performants sont nécessaires. Par conséquent, les besoins en énergie augmentent et les datacenters sont désormais responsables de 20 % de la consommation mondiale d’énergie dans les TIC.
La consommation d’électricité des équipements ainsi que le remplacement du matériel après des périodes d’utilisation pourtant courtes contribuent de manière significative à l’augmentation des émissions de CO2. L’empreinte écologique de l’informatique peut être considérablement réduite à ce stade.
Pour atteindre les objectifs de la COP26, des bases simples doivent être respectées, définies par l’économie du recyclage selon les trois R : réparer, réutiliser, recycler. L’objectif doit être de prolonger le cycle de vie du matériel notamment grâce à :
· La maintenance opérée par une tierce partie (Third-Part Maintenance ou TPM)
· L’utilisation de matériel reconditionné
· Le recyclage des matières premières réutilisables
Nous sommes convaincus que la TPM est l’une des actions les plus efficaces pour réduire les émissions et les déchets électriques. Elle peut étendre l’utilisation du matériel dans les datacenters au-delà de la garantie ou de la durée de vie du matériel, jusqu’à 10 ou 15 ans au lieu de 5 ! Cela permet d’éliminer toute l’empreinte CO2 d’une génération d’équipements. Les entreprises réduiront également leurs coûts grâce à la TPM. Selon les analystes de Gartner, passer d’une maintenance opérée par un constructeur à une maintenance inter-constructeurs peut générer jusqu’à 70 % d’économies.
Les émissions de CO2 peuvent également être réduites indirectement grâce à l’utilisation de matériel reconditionné. Dans une récente étude d’Evernex sur la maintenance des datacenters, près de 80 % des personnes interrogées considèrent le matériel reconditionné comme une alternative judicieuse à l’achat d’équipement neuf, afin de protéger l’environnement et réaliser des économies. Investir dans du matériel d’occasion reconditionné a également un objectif financier : tout en conservant une technologie de haute performance, les tarifs peuvent être jusqu’à 50 % moins chers que de nouveaux articles comparables et qui plus est, immédiatement disponibles. Un choix intéressant dans un contexte de pénurie mondiale de composants informatiques.