Lors des 12 derniers mois, les entreprises ont accéléré la modernisation de leurs applications, en sollicitant l’IA et le edge computing
Le 7e rapport annuel de F5 sur l’état des stratégies applicatives des entreprises (State Of Application Strategy – SOAS) montre comment la pandémie a fait progresser la transformation numérique et les applications, avec un fort accent mis sur les technologies d’intelligence artificielle, la data et la télémétrie, et les déploiements multi-cloud.
- Le taux d’adoption de l’IA et du machine learning a plus que triplé, pour atteindre 56% ;
- 77% des professionnels interrogés déclarent moderniser leurs applications internes ou à destination de leurs clients (+133% par rapport à 2020) ;
- 95% des répondants déclarent que les solutions de surveillance et d’analyse existantes leur manquent.
Le dernier rapport SOAS de F5 présente les résultats d’une enquête menée auprès de 1500 professionnels issus d’un large éventail de secteurs, et d’organisations de toutes tailles. Il souligne notamment que la pandémie de Covid-19 a généré une accélération et un approfondissement de la transformation numérique des entreprises au niveau mondial.
Lors de l’enquête portant sur leurs applications, les professionnels ont largement souligné la nécessité d’améliorer la connectivité, de réduire la latence, d’assurer la sécurité et d’exploiter les connaissances fondées sur les données. Le rapport SOAS met également en avant l’intérêt croissant des entreprises pour les solutions « as-a-service », l’edge computing, la sécurité des applications et les technologies de distribution des Apps.
Pour Lori MacVittie, ambassadrice technologique à la Direction Technique de F5 Networks : « Avec la Covid-19, les progrès en matière de transformation numérique qui auraient normalement pu prendre une décennie ont fait un bond en avant, en une seule année. En peu de temps, plus d’organisations que jamais ont modernisé et distribué des applications – et les solutions technologiques de sécurité et de distribution des applications qui les soutiennent – plus près des utilisateurs. Ajoutez à cela l’utilisation de l’edge computing, et nous commençons à voir un incroyable élan pour l’émergence d’applications véritablement adaptatives qui peuvent croître (ou inversement), se défendre et se guérir en fonction de l’environnement dans lequel elles se trouvent et de la manière dont elles sont utilisées. »
Les efforts de modernisation des applications ont doublé… et d’adoption de l’IA a triplé
Depuis le dernier rapport de la SOAS, le taux d’adoption de l’IA et du machine learning, un marqueur de la transformation numérique, a plus que triplé, pour atteindre 56%.
En outre, 57 % des répondants ont adopté l’expansion numérique, ce qui représente une augmentation de 37 % par rapport à l’année dernière. Cela démontre que l’accent est mis de plus en plus sur l’automatisation des processus commerciaux, l’orchestration et les flux de travail numériques, en assemblant des applications disparates pour créer des expériences numériques homogènes. Le même objectif est atteint grâce à l’utilisation des API.
Dans son rapport, F5 note également que 77% des professionnels interrogés déclarent moderniser leurs applications internes ou leurs applications à destination de leurs clients (+133% de professionnels par rapport au rapport 2020). Parmi eux, 2/3 utilisent au moins deux méthodes pour créer des charges de travail modernes (la combinaison de composants d’applications traditionnelles et modernes qui résultent de la modernisation). Parmi les personnes interrogées qui affirment n’utiliser qu’une seule méthode, 44 % ont déclaré qu’elles permettaient de créer des interfaces modernes, soit via des API, soit via des composants tels que des conteneurs. Seulement 11%, principalement des organisations technologiques, se consacrent exclusivement à la refonte d’applications.
En ce qui concerne les autres développements prospectifs, plus de la moitié des personnes interrogées ont déclaré qu’elles considéraient désormais les infrastructures comme du code. Le rapport montre que les organisations qui utilisent cette approche sont deux fois plus susceptibles de déployer des applications plus fréquemment, même lorsqu’elles ont recours à l’automatisation. Elles sont également quatre fois plus susceptibles de disposer de pipelines d’applications entièrement automatisés, et deux fois plus susceptibles de voir plus de la moitié de leurs portefeuilles d’applications déployés en utilisant des pipelines entièrement automatisés.
Tendances et changements architecturaux
Dans leur grande majorité, les organisations continueront à gérer des applications et des architectures à la fois traditionnelles et modernes.
87 % de répondants à l’enquête affirment en effet qu’ils jonglent désormais avec les deux approches – soit une augmentation de 11 % par rapport à 2020. Alors que près de la moitié des organisations, soit 30 % de plus que l’année dernière, déclarent gérer au moins cinq architectures différentes.
Selon près de la moitié des personnes interrogées, la pandémie a été le principal facteur d’accélération du passage au Cloud et au SaaS.
Plus des deux tiers des personnes interrogées (68 %) hébergent désormais au moins une partie de leurs technologies de sécurité et de diffusion des applications dans le Cloud. Parallèlement, les entreprises se positionnent pour faire face à la complexité architecturale qui résulte de l’ajout de solutions SaaS et edge, du maintien d’environnements sur site et multi-cloud, et de la modernisation des applications.
Les solutions de sécurité et de distribution des applications ont également été mises en avant dans le cadre du SOAS. Les rôles essentiels que ces technologies jouent dans l’expérience client et les accords sur les niveaux de service (SLA) sont désormais reconnus par près de quatre répondants sur cinq.
La sécurité basée sur le SaaS a été identifiée comme l’axe stratégique principal des organisations pour les deux à cinq prochaines années.
Des ambitions croissantes pour le edge
Le edge computing devrait également attirer beaucoup d’attention en 2021. Pas moins de 76 % des organisations interrogées déclarent avoir mis en œuvre ou planifier activement des déploiements edge avec comme principaux moteurs l’amélioration des performances des applications et la collecte de données/analyse. En outre, 39 % estiment que le edge computing sera stratégiquement important dans les années à venir, et 15 % hébergent déjà des applications de sécurité et des technologies de diffusion en edge.
Les organisations disposent de données mais manquent de connaissances/compétences
Plus de la moitié des répondants estiment qu’ils disposent déjà des outils nécessaires pour rendre compte de la santé des applications hautement prioritaires. Néanmoins, un pourcentage alarmant de professionnels (95%) déclarent que les solutions de surveillance et d’analyse existantes leur manquent.
Les répondants s’accordent à dire que les données collectées par leurs outils sont principalement utilisées pour la résolution de problèmes, suivi par des alertes précoces sur les problèmes de performance. Il est inquiétant de constater qu’à peine 12 % d’entre elles transmettent les données à leurs unités commerciales, alors que moins de 24 % des organisations utilisent les données et les informations pour surveiller les éventuelles dégradations des performances. En revanche, lorsqu’il s’agit de surveiller les composants qui modernisent les applications, près des deux tiers des répondants (62 %) mesurent les performances en termes de temps de réponse.
Conscients de la nécessité de faire mieux, plus de 80 % des répondants ont déclaré que les données et la télémétrie sont « très importantes » pour leurs plans de sécurité, et plus de la moitié « attendent avec impatience » les effets bénéfiques de l’IA.
Les personnes interrogées ont également indiqué que les plateformes combinant données volumineuses et machine learning (également connues sous le nom d’AIOps) constituaient la deuxième tendance la plus stratégique pour les deux à cinq prochaines années.
Dans le même temps, cet enthousiasme pourrait être émoussé par le manque de compétences émergentes et pertinentes sur le marché. Ceci est particulièrement vrai pour ceux qui identifient les AIOps comme leur tendance stratégique principale. La moitié de ces répondants ont cité le manque de professionnels qualifiés comme leur principal défi.
La route à suivre
Lori MacVittie conclue : « Seules les organisations disposant de la bonne combinaison d’informations et d’automatisation seront en mesure de trier des données volumineuses, de reconnaître les problèmes de disponibilité et de performance avant qu’ils ne surviennent et d’agir assez rapidement pour les prévenir. D’ici là, beaucoup ne pourront pas profiter pleinement de leurs progrès dans la transformation numérique ou générer une vitesse supplémentaire vers les entreprises utilisant l’IA. En fin de compte, cela nécessitera une stratégie d’application comprenant des solutions technologiques de sécurité et de diffusion des applications qui suivent les applications, même si les déploiements continuent à être répartis dans de multiples environnements positionnés plus près des utilisateurs et à la périphérie du réseau. »