Câble sous-marin Amitié : Facebook a de grandes ambitions sur la connectivité mondiale

Le nouveau câble transatlantique Amitié arrivant à Bordeaux est celui de Facebook. Pour l’éditeur, il s’agit d’une première : câble transatlantique à 24 paires de fibres reliant l’Europe aux États-Unis. Ses capacités sont 200 fois supérieures à celles des câbles transatlantiques des années 2000.

Ce câble vient compléter les récentes annonces faites à propos du câble sous-marin Africa Pearls, qui connecte l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Celui-ci constitue le plus long système de câble sous-marin au monde et connectera pas moins de 3 milliards de personnes.

Les ambitions de Facebook sur le haut débit

Facebook a lancé un ambitieux programme haut débit. Par exemple, pour déployer la fibre plus rapidement avec un faible coût, le robot Bombyx est utilisé. Il est capable d’escalader les lignes à moyenne tension installées dans la plupart des pays du monde pour y faire passer la fibre. Bombyx est plus léger, plus rapide et plus agile que le précédant robot de première génération. Il est également entièrement autonome, grâce à l’utilisation de capteurs visuels lui permettant de mieux gérer les obstacles.

Aurtre projet d’envergure : Terragraph. Il s’agit d’une solution sans fil de connectivité aérienne de type fibre optique, qui a déjà permis d’amener le haut débit dans plus de 6 500 foyers à Anchorage, en Alaska, tandis que le déploiement vient de commencer à Perth, en Australie.

« Nous avons observé une économie florissante là où l’Internet est largement accessible aux individus et aux entreprises », déclare Cynthia Perrett, Fiber Program Manager chez Facebook.

Au Nigéria, par exemple, l’augmentation de la bande passante est corrélée à une augmentation de 7,8 % de la probabilité d’emploi pour les personnes résidant dans des zones reliées aux câbles de fibre optique. Cela signifie donc que pour chaque million de personnes résidant dans des zones reliées à la fibre, ce sont 78 000 personnes supplémentaires qui trouvent un travail. La situation est comparable en République démocratique du Congo, où l’augmentation de la connectivité s’est accompagnée d’une augmentation de 19 % du PIB par habitant (789 $ contre 663 $ en parité de pouvoir d’achat).
 
L’Internet mondial repose essentiellement sur des câbles sous-marins reliant les continents entre eux. « Alors que nous construisons plus de 150 000 km de ces câbles avec nos partenaires, nous œuvrons également au développement de nouvelles technologies pour que des bouées fonctionnant à l’énergie solaire et flottant au milieu de l’océan puissent aider ces câbles à transporter des volumes de données bien plus importants ».
  
Autre avancée majeure pour Facebook : la manière dont ces câbles sont alimentés. À l’heure actuelle, la capacité du câble sous-marin est limitée par le volume d’électricité qu’il est possible d’acheminer depuis le rivage vers une série de répéteurs (qui amplifient le signal tout le long du câble), placés environ tous les 80 kilomètres. Un câble transatlantique reliant l’Europe aux États-Unis, séparés par plus de 7 000 kilomètres, avec tous ces répéteurs alimentés par le câble depuis le rivage… Pour résoudre ce problème, les ingénieurs travaillent à la conception de bouées capables d’alimenter en électricité les répéteurs, et ce au milieu de l’océan.