Entre changement climatique et pénurie d’eau, dont les datacenters sont généralement de gros consommateurs, Facebook a déclaré son intention d’être positif pour l’eau (Water Positiv) d’ici 2030. Ce qui se traduit par le pari mondial pour l’avenir de restituer plus d’eau qu’il n’en consomme dans ses opérations.
Tous les acteurs du datacenter, en particulier les hyperscaleurs, sont confronté à la problématique de la consommation de l’eau. Et même lorsqu’ils sont situés dans des zones moins sensible, le long d’un fjord en Norvège ou dans des zones froides qui adoptent facilement le free cooling, les perspectives imposées par le changement climatique viennent modifier la donne.
C’est d’ailleurs sous le couvert de la crise climatique que Facebook, dans un article de blog, a dévoilé cet objectif pour le moins ambitieux. L’article laisse croire d’ailleurs que l’objectif ne sera pas difficile à atteindre, puisque Facebook a déjà généralisé le free cooling (air frais prélevé à l’extérieur et refroidissement par évaporation directe) dans ses datacenter. Ce qui aurait déjà pour effet de réduire le nombre de tours de refroidissement…
Il faut également intégré à l’étude de l’annonce de Facebook le fait qu’une partie de ses datacenters géants américains sont situés dans des Etats où le stress hydrique est fort, c’est à dire où l’implantation d’un datacenter peut avoir un effet sensible sur les ressources en eau. A Mesa, en Arizona (état confronté à une longue période de sécheresse), un représentant de la mairie a déclaré que le prochain datacenter de Facebook, qui s’y implante, consommera jusqu’à 1 million de gallons d’eau par jour, soit environ 3 800 m3 ou 3,8 millions de litres.