Dans l’agglomération de Mesa, au milieu des cactus de l’Arizona, Google termine la construction d’un datacenter géant, un hyperscale dont il a le secret.
Pour le refroidissement de son datacenter, Google a obtenu de la municipalité de Mesa un accord de consommation quotidienne d’un million de gallons d’eau, soit environ 3,8 millions de litres. Et un engagement sur 4 millions de gallons, environ 16 millions de litres d’eau, lorsque que le datacenter sera à pleine charge.
Seulement voilà, Mesa adhère à la Arizona Municipal Water Users Association, qui milite pour la conservation de l’eau. Voilà qui fait désordre. Surtout que s’il sa maîtrise de la consommation énergétique, la consommation d’eau de Google est beaucoup opaque. Elle appartiendrait au domaine du secret, pour une histoire de secret commercial.
Autre cas, à Red Oak, Texas. Google veut construire un datacenter en 2021, qui consommera annuellement jusqu’à 1,46 milliard de gallons d’eau. Or le comté d’Ellis, qui comprend Red Oak et une vingtaine d’autres villes, de dispose que d’environ 15 milliards de gallons en 2020, probablement moins dès l’année prochaine avec le changement climatique. Notons d’ailleurs que les habitants du comté sont depuis deux ans invités à réduire leur consommation d’eau.
Google à lui seul consommerait 10% de l’eau disponible ! Est-ce acceptable ? A Red Oak, le Rockett Special Utility District, qui dispose d’un droit fédéral qui fait de lui le seul fournisseur d’eau local, a tranché et a indiqué qu’il n’a pas la capacité de fournir le datacenter en eau. Alors Google se livre désormais à un fort lobbying auprès de la Public Utility Commission du Texas pour contourner Rocket et casser l’exclusivité. Un autre gestionnaire ‘invité’ permettra à Google d’obtenir l’eau qu’il entend consommer.
Une étude a révélé que dans 3 états américains, et dans des zones plutôt désertiques, en 2019 Google aurait consommé 2,3 milliards de gallons d’eau, soit environ 8,8 milliards de litres.
De nombreuses régions américaines pauvres en eau doivent faire des compromis entre la conservation et le développement économique. Un datacenter hyperscale rapporte beaucoup d’argent, mais cela peut-il justifier le stress de l’eau imposé aux villes et à leurs habitants ?
La question de l’eau consommée par les datacenters, voilà probablement, après la consommation en électricité, un nouveau nouveau sujet de controverse sur les datacenters.
Plus d’informations sur le site Datacenter Knowledge, cliquer ici.