Les achats informatiques massifs provoqués par la pandémie poussent la majeure partie des entreprises françaises à développer leur réflexion et actions sur la gestion des déchets électroniques.
Une étude explore les perspectives liées aux déchets électroniques et conclut que les sociétés françaises ont une opportunité de revoir leur politique interne quant à la gestion des déchets électroniques face au nombre croissant de périphériques qu’elles doivent gérer.
Cette étude publiée par Blancco Technology Group, entreprise de l’effacement certifié de données et de diagnostics d’appareils mobiles, explore les perspectives des entreprises liées aux déchets électroniques et met en lumière les opportunités et les enjeux générés par la crise du COVID-19 en matière de déchets électroniques et de développement durable.
Élaborée en partenariat avec Coleman Parkes, l’étude « La vague montante des déchets électroniques » révèle que plus de la moitié des entreprises françaises ont créé des fonctions chargées de mettre en œuvre (50 %) et assurer la conformité (54 %) aux politiques relatives aux déchets électroniques de manière à gérer spécifiquement les problèmes de déchets électroniques générés par la pandémie de COVID-19.
Les déchets électroniques représentent un problème global sur le point de devenir une crise à part entière. Plus de 53 millions de tonnes métriques de déchets électroniques ont été produites en 2019. Les achats de nouvelles technologies destinées à faciliter la transition des employés vers le télétravail durant la pandémie ont suscité des craintes quant à la sécurité des données et aux déchets électroniques, tandis que les entreprises voient grimper le nombre de périphériques sous leur contrôle et en définitive le volume de données qu’ils contiennent.
L’étude de Blancco a révélé que la quasi-totalité des entreprises françaises (99 %) a dû acheter des ordinateurs portables, 72 % d’entre elles optant pour du matériel neuf, afin de faire face à l’exode de masse des bureaux traditionnels vers les environnements de télétravail.
Néanmoins, l’étude a observé que 78 % des Français interrogés étaient en accord avec l’affirmation suivante : « La COVID-19 a entraîné des investissements technologiques à court terme inutiles et susceptibles de nous faire courir des risques en raison du stockage de données sur une grande variété de périphériques ». Ce point dénote la prise de conscience des risques de sécurité chez les décideurs. Les entreprises seront inévitablement confrontées à des difficultés suite à l’adoption du télétravail, mais il demeure impératif de recourir à des méthodes adéquates de nettoyage de données lors de la mise hors service des nouveaux appareils. Dans le cas contraire, elles s’exposeront à des risques de piratage de données et de sanctions réglementaires.
Afin de comprendre comment ces nouveaux enjeux peuvent être surmontés, l’étude a analysé les approches actuelles de gestion des déchets électroniques et découvert que 50 % des entreprises françaises disposaient déjà d’une politique relative aux déchets électroniques pour la gestion des périphériques en fin de vie, mais que celle-ci n’avait pas encore été communiquée ou mise en œuvre. L’étude a cependant identifié le fait que les initiatives relatives aux déchets électroniques semblent être prises par l’entreprise moderne en raison du manque de gouvernance concernant la communication, la mise en œuvre et la conformité des politiques à cet égard.
« Le flot d’investissements technologiques déclenchés au début de la pandémie a clairement généré des problèmes liés aux déchets électroniques et à la gestion de la sécurité des données », a expliqué Yves Gheeraert, directeur Benelux, France et Europe du Sud de Blancco. « La transition vers le télétravail est à l’origine d’une vague d’achat de nouveaux périphériques, mais ces appareils neufs et largement répandus ont alimenté le sentiment de vulnérabilité des entreprises. Il est encourageant qu’une grande majorité des sociétés françaises ait créé des postes chargés de gérer le problème des déchets électroniques liés au COVID-19. Cela témoigne d’une responsabilité sociale d’entreprise (RSE) et exprime par ailleurs leur inquiétude concernant le sort de ces périphériques lors de leur fin de vie. »
« Il est crucial de ne pas négliger la problématique de la mise au rebut de ces appareils. Il convient d’assurer la protection des données sensibles lors de cette opération. L’étude nous démontre qu’il arrive que le nettoyage de données soit négligé dans le cadre des politiques de déchets électroniques. Ceci constitue une opportunité unique d’adopter les bonnes pratiques en matière de gestion des données. Cette mesure permet de réduire l’impact environnemental, mais également les risques de piratage de données lors de l’élimination des équipements en fin de vie. ».
Le rapport conclut que les entreprises ont l’opportunité de repenser leurs pratiques de gestion des équipements. : Il est désormais primordial que les entreprises françaises et du monde entier intègrent à leurs politiques de déchets électroniques ces bonnes pratiques relatives aux appareils en fin de vie et à la gestion des données.
L’étude a débouché sur d’autres conclusions notables en France :
- 97 % des personnes interrogées sont en accord avec l’énoncé suivant : « Nous devons nous assurer scrupuleusement que tous les périphériques ayant équipé les employés lors de la pandémie de COVID-19 soient convenablement stockés et mise au rebut. »
- Un tiers (33 %) des entreprises sont « indécises » quant à la meilleure manière de communiquer les politiques internes de déchets électroniques. Cette difficulté est exacerbée par le manque de gouvernance de la fonction chargée de la communication de ces politiques internes. En effet, 48 % des répondants indiquent que les politiques internes de déchets électroniques et RSE n’ont pas été communiqués, car personne n’en détient le contrôle.
- 33 % des entreprises ont indiqué que leur organisation procédait à la destruction physique des équipements en fin de vie, car elle estimait que cette solution était meilleure pour l’environnement.
- Lorsqu’il leur a été demandé de préciser le sort réservé aux appareils récemment acquis lorsqu’ils ne seront plus nécessaires au télétravail, 31 % des entreprises ont répondu qu’elles prévoyaient de les effacer avant de les réutiliser en interne. 27 % envisagent de les effacer à des fins de revente. 13 % souhaitent les effacer et les recycler, et 6 % les envoyer à un centre d’élimination des actifs informatiques.