La Journée du datacenter, un événement proposé et organisé par Datacenter Magazine, se tiendra le 20 mai prochain. Yves Grandmontagne, cofondateur et rédacteur en chef de DCmag répond à nos questions.
Pourquoi une Journée du datacenter ?
Yves Grandmontagne – Nous constatons depuis plusieurs années une dégradation de l’image du datacenter chez les politiques comme dans le grand public. Les projets se heurtent à des oppositions. Par exemple, il n’est pas une commune où un élu, souvent écologiste mais pas seulement, ne s’élève contre un projet de construction de datacenter, ce qui à moindre mal le ralenti. Mais parfois aussi bloque les projets, comme le moratoire en cours à Amsterdam. Le datacenter est l’objet de contre-vérités, comme nous le soulignons dans le bandeau ci-dessous.
Nous pensons que ces opinions négatives sont plutôt la preuve d’une méconnaissance du sujet. Le datacenter est porteur de valeurs, d’un fort potentiel économique, en particulier dans les régions qui offrent un potentiel incroyable. Notre écosystème investit lourdement dans l’efficacité énergétique, les datacenters joueront également un rôle essentiel dans le pilotage du mix-énergétique qui intègre les ENR, les énergies renouvelables. C’est pour tout cela qu’avec notre partenaire Plus Conseil nous avons lancé la Journée du datacenter. Ce qui se révèle également d’autant plus opportun qu’avec la crise Covid il n’y a plus d’événement d’une ampleur suffisante pour porter la parole de l’écosystème du datacenter, c’est aussi une mission qui nous incombe.
Que proposez-vous pour cet événement, et sera-t-il en présentiel ?
Non, comme vous l’imaginez ce premier événement ne pourra pas se tenir en présentiel. Il se tiendra en ligne, sur notre site journeedudatacenter.com – que nous avons entrouvert mais sur lequel il nous reste encore beaucoup de travail à accomplir – et je vous invite à être attentif, car il y aura beaucoup de choses à découvrir. Concernant son contenu, il se déroulera autour de six thèmes : la découverte, qu’est-ce qu’un datacenter ? ; les métiers et les formations ; les acteurs du datacenter, en particulier nos sponsors bien entendu mais pas seulement, des politiques vont se joindre à nous, la Caisse des Dépôts qui est très impliquée dans les projets, etc. ; les territoires, un rappel que le datacenter concerne toutes les régions ; les technologies ; et le green et le blue datacenter (électricité et eau), deux domaines où les acteurs du marché investissent énormément, il faut le rappeler.
Vous noterez que nous associons plusieurs missions à la Journée du datacenter, en particulier de vulgarisation pédagogique, d’information et de connaissance, de sensibilisation, également d’invitation à découvrir les métiers, car les datacenters recrutent, et plus largement l’économie, et la technologie, l’industrie du datacenter est à la pointe de nombreuses innovations, mais cela ne se sait pas…
Il existe une journée internationale du datacenter. Pourquoi n’y avez-vous pas adhéré ?
Encore eut-il fallu que nous le puissions ? Nous avons plusieurs fois tenté de prendre contact avec ses organisateurs, mais n’avons jamais eu de réponse. Cela tient certainement à l’organisation très marketing de cet événement qui n’a qu’un unique partenaire presse, américain de surcroît. J’en profite pour vous signaler que nos confrères de la presse réservent un bon accueil à notre événement, comme ZDnet, Solutions & Numérique, Programmez, ou encore B-Smart TV. D’autres viendront, nous sommes très ouverts, c’est dans l’intérêt de notre écosystème. Il nous a semblé également qu’un événement dédié à la francophonie a sa place dans le paysage mondial des datacenters.
Justement, la Journée du datacenter du 20 mai a également une dimension internationale…
En effet, la Journée du datacenter concerne la francophonie, et donc se déroulera aussi au-delà des frontières françaises. Nous avons un partenaire en Belgique et au Luxembourg, Mark-Com ; nous attendons un retour de Suisse, peut-être du Québec où DCmag est bien accueilli ; et puis il y a l’Afrique, le Magreb a marqué son intérêt, également l’Afrique francophone subsaharienne. Et pour revenir à la France, nous invitons aussi les DOM-TOM à nous rejoindre, il se passe des choses intéressantes hors du territoire métropolitain. Les associations sont également invitées à nous rejoindre…
Comment peut-on mener un événement de cette ampleur ?
A l’évidence, ce n’est pas notre métier. Mais ce n’est pas non plus un salon avec tout ce que cela impose d’organisation et de moyens. Le projet pour le moment repose sur notre contribution, mais déjà des sponsors nous ont rejoints. Ils nous apportent les moyens nécessaires. Nous proposons également plusieurs niveaux de sponsoring, dont un premier très bas qui permet même aux plus petites structures d’y adhérer, d’apposer notre logo sur leur communication, et de contribuer. Il y a d’ailleurs des petits opérateurs de petits datacenters éloignés de la Région parisienne qui vont se joindre à nous. Je pense que globalement tous les membres de l’écosystème des datacenters adhèrent à notre démarche, ils en ont besoin, nous devons communiquer sur le datacenter et son rôle essentiel dans notre économie, pour l’informatique et le cloud, comme dans quasi tous les domaines. Il nous reste un peu de temps et certainement moins à convaincre de l’intérêt de la Journée du datacenter qu’à contacter les membres de l’écosystème.
Une dernière information à porter à notre connaissance ?
Oui, nous associons à l’événement un projet sympathique, appelé Objectif 100. Il s’agit d’atteindre voire de dépasser le 20 mai le chiffre symbolique de 100 actions qui seront dévoilées aux visiteurs. J’invite les acteurs du datacenter à s’y associer et à nous réserver la primeur de leurs annonces, projets, engagements, recrutements, etc. Objectif 100 apportera un peu de festivité à l’événement, et surtout la preuve de notre dynamisme.
Merci. Comment peut-on se joindre à la Journée du datacenter ?
En nous contactant sur notre site Datacenter Magazine, sur le site de la Journée du datacenter, ou encore par mail sur contact@journeedudatacenter.com