L’Afrique compte 79 datacenters de colocation dans 14 pays : Algérie (3), Angola (7), Cameroun (1), Congo – RDC (1), Ghana (2), Kenya (9), Maurice (10), Maroc (5), Nigéria (11), Réunion (1), Afrique du Sud (25), Tanzanie (1), Tunisie (2), Zimbabwe (1) – chiffres sous réserve de mise à jour.
Plus de 30 datacenters de colocation, construits en Afrique depuis 2016, sont de niveau III, principalement en Afrique du Sud, mais seulement un tiers des 80 villes africaines affichant une population supérieure à un million d’habitants possède au moins un datacenters. C’est insuffisant pour répondre aux attentes des utilisateurs du haut débit en Afrique, qui devraient doubler au cours de la prochaine décennie.
L’Afrique a besoin de 700 datacenters et 1 000 MW
Selon une étude de Xalam publiée en début d’année, 15 pays africains ont un déficit entre 5 MW et 10 MW de capacité de datacenter, et 20 pays sont confrontés à un déficit de capacité supérieur à 10 MW.
La plus forte densité de datacenters est en Afrique du Sud. Pour atteindre cette densité, le reste du continent aurait besoin de 1 GW, soit environ 3,5 millions de m² d’espaces de colocation, ou encore environ 700 nouveaux datacenters (sur la base d’installations moyennes de 2 MW). Plus raisonnablement, Xalam reprend l’exemple de l’Inde, qui s’ouvre rapidement à la construction de nouveaux datacenters, nous l’évoquons régulièrement ici. Pour atteindre la densité de l’Inde, l’Afrique devrait construire environ 80 datacenters jusqu’à la fin de la décennie, soit ajouter une capacité globale d’au moins 120 MW et 1,4 million de m² d’espaces de colocation.
Restera cependant à traiter une autre difficulté : les besoins en électricité, en terres et en eau. L’exemple de l’Afrique du Sud est là encore riche d’enseignements, la consommation de ses datacenters représente une contrainte électrique de de 6 GW, soit environ 15 % de sa capacité disponible…