Lancés dans sa campagne électorale, Donald Trump et le gouvernement américain s’attaquent de nouveau au chinois Huawei. Le département américain du Commerce a pris de nouvelles mesures pour refuser à Huawei l’accès à la technologie américaine de fabrication des semi-conducteurs.
L’objectif de ces mesures est d’étendre l’interdiction de Huawei à ses filiales étrangères – 38 filiales supplémentaires de Huawei dans 21 pays ont été ajoutées à la liste déjà établie par l’Export Administration Regulations (EAR) – qui permettraient à l’industriel de contourner les restrictions américaines.
Ces restrictions imposent une licence pour toute transaction impliquant un individu ou une organisation figurant sur la liste des entités, qu’une entité agisse en tant qu’acheteur, intermédiaire ou utilisateur final.
La Chine n’a pas encore réagi, mais elle se préparerait à mettre des entreprises américaines, comme Apple, Cisco ou Qualcomm, sur sa propre « liste des entités non fiables ».
En agissant ainsi, Trump et son équipe pourraient entraîner une chute de 8% de la part de marché mondiale des entreprises américaines qui produisent des semi-conducteurs et de 16% de leurs revenus dans les 3 à 5 ans, selon la Semiconductor Industry Association (SIA).
Mais surtout ils poussent la Chine à se rapprocher de l’autosuffisance, tant pour ses besoins internes que pour sa production commerciale à l’international, ce qui aura un effet désastreux sur l’industrie IT américaine et des répercussions que l’on ne peut encore mesurer en Europe.