C’est une véritable prouesse technique dans laquelle s’engage la société britannique Xlinks : relier le Maroc et la Grande-Bretagne via un câble électrique sous-marin d’environ 3 800 km afin de subvenir à 8% de l’énergie consommée sur l’île britannique alimentée par 150 000 hectares solaires et éoliens.
Le coût global du projet est estimé à 13 millions de livres sterling. Il devrait à échéance 2030 fournir 3,6 GW d’électricité à la Grande-Bretagne, soir 8% de sa consommation électrique, soit l’équivalent de 7 millions de foyers.
Pour faire face à la variabilité des ENR, le parc solaire et éolien – le terrain fourni par la royaume marocain serait situé dans la région de Guelmim-Oued Noun au sud du Maroc – sera couplé à une gigantesque batterie de 20 GWh / 5 GW pour stocker et réguler l’énergie produite. Soit d’injecter 10,5 GW (7 GW solaires et 3,5 GW éoliens) sur le réseau du Royaume-Uni via 4 câbles sous-marins HVDC (High Voltage Direct Current) de 1,8 GW.
Xlinks prévoit la pose du premier câble en 2025 pour une mise en ligne en 2027. Les trois autres câbles suivront en 2029.
Le projet est encore à l’étude, et Xlinks a lancé un appel d’offres pour des études géophysiques et géotechniques marines côtières et extracôtières. Ainsi que la levée de munitions non explosées par magnétomètre.
L’appel d’offres indique que l’étude géotechnique concerne la fourniture d’informations sur les caractéristiques du sol sous-marin, avec le carottage des fonds marins, des tests de pénétration au cône, des forages plus profonds (25 mètres) aux points d’atterrissage, des mesures de la température et de la conductivité des fonds marins, des essais laboratoires géotechniques (dont la datation au carbone et rayons X), et des tests des propriétés thermiques d’échantillon du sol.