Augmenter son espace d’hébergement pour ses équipements informatiques, disposer d’une connectivité performante avec un maximum d’acteurs de son écosystème numérique, assurer la sauvegarde d’un site principal, figurent parmi les raisons de recourir aux services d’un opérateur de datacenter. Si le choix du datacenter dépend des besoins et objectifs des entreprises, il s’agit avant tout de trouver l’installation qui assurera au mieux la continuité de l’activité.
Par Selma Kamel, Operations Senior Manager chez Telehouse France
Connectivité : une liaison directe avec vos partenaires
Évaluer la connectivité offerte par un datacenter revient à étudier sa communauté de membres dont les machines sont installées sur place, avec la possibilité de s’y connecter directement. L’un des critères à prendre en compte est la variété de cette communauté pour offrir toutes les connexions directes attendues – opérateurs télécoms, fournisseurs de cloud, de contenus, d’applications, FAI, réseaux de diffusion de contenu, points de peering Internet, transitaires, hébergeurs… Auquel cas il sera possible de se connecter à tous, sans passer par des intermédiaires, ni surcharger les coûts. Mieux encore : quand un opérateur de datacenters connecte ses installations par liaison directe et privée, ses clients accèdent aux communautés de tous ses sites et décuplent ainsi leurs possibilités de connexions.
SLA : la garantie d’une disponibilité de service
La disponibilité des services est évidemment la pierre angulaire de la continuité d’activité des clients d’un datacenter. Pour la garantir sur tous les fronts, les datacenters déploient de nombreuses sécurités physiques et logiques pour éviter toute interruption. Aussi, la plupart affichent des taux de disponibilité convaincants, souvent au-delà de 99 %.
Pour avoir une idée de la disponibilité du réseau et du temps d’interruption potentiel, tout se joue après la virgule : plus le taux de disponibilité est élevé, plus le temps d’interruption est moindre. Ainsi, un réseau qui garantit un fonctionnement à 99,999 % ou 99,99 % du temps ne rend pas tout à fait le même service, car le temps de panne autorisé peut varier de quelques minutes par an certes, mais cela peut grandement impacter les opérations.
Alimentation électrique : se prémunir des interruptions de services non planifiées
L’alimentation électrique d’un datacenter doit suivre la croissance des infrastructures hébergées. L’idéal : une configuration électrique en N+1 en standard, avec possibilité de doubler à la demande.
En outre, si les datacenters prévoient des solutions d’alimentation de secours et de redondance électrique en cas de panne, le temps d’autonomie n’est pas le même partout. D’où l’intérêt de vérifier la puissance électrique (par mètre carré, par rack, etc.), les capacités des unités de secours, ou si les salles dédiées disposent de leur propre unité d’alimentation.
Respect de l’environnement : must have ou nice to have ?
De longue date, les datacenters travaillent à réduire leur consommation d’énergie. Parmi les bonnes pratiques figurent l’usage d’énergies renouvelables, le refroidissement des salles par « free cooling » en recourant à l’air extérieur et moins à la climatisation, ou par confinement des allées d’air froid et d’air chaud pour préserver le premier et mieux évacuer le second.
Les signes d’une installation à l’état de l’art : la certification ISO 14001 pour le management environnemental. Mieux encore, le datacenter peut entreprendre des mesures environnementales sur d’autres fronts, moins attendus, mais signes de son engagement. C’est le cas d’initiatives telles que le recyclage des eaux de pluie pour l’arrosage extérieur ou la réutilisation de la chaleur dégagée pour le chauffage de bâtiments publics.
Contrôle d’accès : assurer la sécurité physique des infrastructures
Le contrôle et la protection des accès physiques sont le maillon essentiel de toute politique de sécurité d’un datacenter. Ils concernent le bâtiment lui-même, son périmètre et les serveurs qu’il abrite au sein de ses murs.
Ces contrôles reposent sur des dispositifs technologiques (badges, lecteurs biométriques, vidéosurveillance…) et la présence humaine (personnel sur site 24/24, chemins de ronde, vérification de l’identité des visiteurs). La sécurité physique d’un data center prévoit aussi de couper court à tout sinistre pouvant interrompre l’activité – incendie, fuite d’eau en priorité. Plus un datacenter est doté de dispositifs de sécurité, plus il est fiable.
Qualité de service : au-delà des services standards
ISO 9001 est la certification à attendre en matière de qualité de service, doublée d’ISO 27001 pour la sécurité de l’information. De plus, les « extras » proposés aux côtés des services fondamentaux de l’hébergement informatique sont un bon indicateur de la qualité de service d’un datacenter.
L’idéal serait d’opter pour un bouquet de services qui permet de réunir en un même endroit tout ce qui est nécessaire à la protection et à l’archivage des données informatiques de l’entreprise.