Un article paru dans JapanToday se fait le réquisitoire de tout ce que l’on peut reprocher aux datacenters en Europe, ce qui expliquerait « Comment le vent a tourné sur les datacenters en Europe« .
Selon l’article « How the tide turned on data centers in Europe » paru dans JapanToday, le marché du datacenter en Europe a connu une première période d’euphorie, « Des politiciens aux yeux écarquillés ont vanté les investissements et rêvé de créer des pôles technologiques mondiaux » ; avant de tourner au vinaigre, « La quantité d’énergie et d’eau nécessaire pour alimenter et refroidir ces fermes de serveurs a choqué le public » ; puis les choses en empiré avec la guerre en Ukraine, « Les datacenters seront une cible« .
L’article étale les critiques :
- Crise énergétique sur le continent, pénurie d’énergie et factures qui grimpent en flèche.
- Projets bloqués par des campagnes de terrain et les oppositions locales.
- Externalisation du stockage vers des fermes de bits (en particulier pour le minage des crypto-monnaies qui représenterait la moitié de la consommation énergétique mondiale des datacenters).
- Manque total de transparence sur les données réellement stockées dans les datacenters.
L’auteur de l’article pointe ce qui selon lui serait « le véritable problème » énergétique de l’Europe, et en particulier des agglomérations qui imposent des moratoires sur les projets : des années de sous-investissement dans les infrastructures énergétiques nationales.
Il souligne également que l’industrie en Europe s’est engagée à devenir neutre en carbone d’ici 2030. Ce qui lui permet de pointer une effet pervers lié à ce phénomène : l’IA, le HPC, l’Internet 3.0 ou encore le métaverse qui nécessitent de construire toujours plus d’infrastructures, avec plus de puissance, et le risque de « céder sous leur propre poids, en partie à cause des besoins en données« .
Y a-t-il au moins un point positif dans cette accumulation de critiques qui ciblent l’Europe ? Positif, certes non, mais au moins un constat en la faveur des technologies : « Ceux qui s’opposent aux datacenters devaient tenir compte de leur degré d’intégration dans la vie quotidienne, en particulier depuis la pandémie. Ils facilitent la façon dont nous pouvons travailler et vivre en ligne, c’est la réalité.«