Les câbles sous-marins sont au coeur des infrastructures. Aujourd’hui, ce sont les grands acteurs technologiques qui monopolisent les nouveaux câbles : Amazon, Google, Meta, Microsoft, etc. Pour eux, ces câbles sont des enjeux stratégiques pour leurs (propres) infrastructures et leurs clients. Comme le précise le Wall Street Journal, ce sont 1,3 millions de kilomètres de câbles qui reposent au fond des mers.
Ce changement d’acteurs se vérifie aussi par le fait que +90 % des câbles étaient posés et financés par les opérateurs. Mais depuis 10 ans, presque 70 % de ces câbles sont financés et posés par et pour les fournisseurs technologiques.
Les investissements sont à la hauteur des ambitions : 90 milliards de $ ont été dépensés. S’ils sont rivaux, cela n’empêche pas des coopérations sur ces infrastructures.
Rien ne devrait ralentir cette frénésie : toujours plus de cloud, toujours plus de données, réduire la latence, absorber les services de streaming qui ne cessent de croître et exigent une bande passante de plus en plus importante.
Une question se pose : si les Etats et les opérateurs de télécoms sont de moins en moins propriétaires et opérateurs des câbles, quid du libre accès aux câbles sous-marins de géants de la technologie et comment partagent-ils les débits et les accès ?