La France et l’Allemagne, représentées par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, Christian Lindner, ministre fédéral des Finances, et Robert Habeck, ministre fédéral de l’Economie et de l’Action pour le climat, ont signé, avec le Danemark, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal, la Roumanie, la Finlande, la Suède et avec le soutien de la Bulgarie et la Slovénie, une déclaration commune afin de soutenir l’initiative
paneuropéenne en faveur des « Scale-up » dotée de 10 milliards d’euros.
Pour rester dans la course technologique et favoriser l’innovation, l’Union européenne doit renforcer son écosystème pour les jeunes pousses (startups) et les scale-ups, qui sont cruciales pour la transformation numérique et durable de nos économies. Le manque de financement européen ralentit la croissance non seulement de nos startups et de notre écosystème technologique à travers l’Europe, mais aussi de l’économie européenne dans son ensemble.
Ainsi, la France et l’Allemagne, et 16 autres États membres de l’Union européenne, s’engagent à mettre en œuvre une initiative paneuropéenne afin de développer des fonds paneuropéens qui interviennent dans le dernier stade de développement des entreprises tech. L’initiative vise à mobiliser davantage de capitaux privés auprès des investisseurs financiers européens de long terme afin de renforcer la compétitivité de l’économie européenne de manière durable, qui constitue une partie importante de l’Union des marchés de capitaux.
L’objectif est de mettre en place une initiative de 10 milliards d’euros permettant la création de 10 à 20 fonds paneuropéens de plus d’un milliard d’euros chacun. L’élément clé de cette initiative paneuropéenne de mise à l’échelle sera un fonds de fonds appelé « European Tech Champions Initiative » (ETCI), géré et administré sous mandat par le Fonds européen d’investissement (FEI), filiale de la Banque européenne d’investissement (BEI). Le Groupe BEI possède une grande expertise dans le soutien au financement de l’écosystème de l’UE, notamment par l’octroi de financements à des bénéficiaires finaux et à des fonds. La Bulgarie, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Finlande et la Suède soutiennent pleinement l’initiative et préciseront leur engagement dans les semaines/mois à venir.
La France et l’Allemagne se sont d’ores et déjà engagées à investir d’emblée 1 milliard d’euros chacune dans le fonds de fonds pour l’ETCI.
Les ministres ont convenu de la nécessité de se réunir rapidement au niveau technique pour préciser le mandat de l’ETCI qui sera confié au Fonds européen d’investissement dans le cadre d’un groupe de travail qui se réunira très prochainement.
Bruno Le Maire a déclaré : « Aujourd’hui, nous réaffirmons notre ambition d’accélérer l’ascension des futures entreprises européennes technologiques de rang mondial. À ce titre, cette initiative paneuropéenne constituera un pas de plus pour renforcer la souveraineté de l’UE et ouvrir la voie à l’avenir économique, social et environnemental de l’Europe. La participation du Groupe BEI est également un pilier essentiel pour la réussite de cette initiative. »
Cédric O a déclaré : « Cette initiative soutiendra l’essor sans précédent de l’écosystème européen de la Tech afin de suivre la course technologique mondiale. Le développement de fonds paneuropéens dans le segment late stage des entreprises en forte croissance est absolument clé à cet égard. »
Christian Lindner a déclaré : « Les start-ups et les scale-ups sont essentielles pour l’innovation, la croissance et la création d’emplois. Avec nos partenaires européens, nous utiliserons des fonds publics pour attirer davantage de capitaux privés dans ce secteur, en particulier au stade de la maturité des start-ups, et renforcerons ainsi le potentiel d’innovation de l’écosystème européen du capital-risque. L’amélioration des conditions et l’adoption de mesures incitatives adéquates dans ce domaine dynamiseront l’ensemble de l’économie. Car c’est maintenant qu’il faut poser les jalons d’une transition numérique et durable pour passer d’un mode de crise à une focalisation sur la croissance. »
Robert Habeck a déclaré : « Nous envoyons aujourd’hui un signal important. Nous voulons que nos jeunes entreprises innovantes aient la possibilité de devenir, à partir de leur base européenne, des leaders du marché mondial. Nous mettons à disposition un soutien d’un milliard d’euros du Fonds allemand pour l’avenir à l’initiative European Tech Champions, mobilisant ainsi encore plus de capitaux privés pour le financement de la croissance en Europe. »