L’Europe s’engage à participer au financement des énergies renouvelables, de la réduction des risques de catastrophe naturelle, à l’accès des Africains aux réseaux internet, aux transports, à la production de vaccins ou à l’éducation.
Devançant le sommet Union européenne-Union africaine qui se tiendra des 17 et 18 février à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé jeudi à Dakar que l’Europe compte mobiliser plus de 150 milliards d’euros d’investissements en Afrique jusqu’à 2030.
Ce financement entre dans le cadre du Global Gateway, dont l »objectif est de mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros de fonds publics et privés d’ici à 2027, plus réalistement jusqu’en 2030, pour des projets d’infrastructures à travers le monde.
Sur un plan humanitaire, l’Europe entend répondre à l’appel du président sénégalais Macky Sall, qui recevait Ursula von der Leyen à Dakar. Celui-ci a en effet exprimé son « attachement à la lutte contre le réchauffement climatique, mais également notre plaidoyer pour le maintien du financement sur le gaz pour soutenir l’industrialisation de l’Afrique et l’accès universel à l’électricité, puisque plus de 600 millions d’Africains restent encore privés d’électricité ».
Sur un plan plus politique et stratégique, l’engagement de l’Europe se présente comme une riposte aux « Nouvelles routes de la soie » tracées par la Chine, qui étend sa présence en Afrique. En particulier par des crédits faciles mais qui créent des dépendances, tout en faisant preuve de peu d’engagements sur l’environnement et les droits de l’homme. Tout comme la présence russe…