Mainframe : IBM ne reprendra pas les services de T-Systems

En janvier dernier, un accord avait été passé entre IBM et T-Systems, la filiale de Deutsche Telekom devant céder ses activités de services dans le mainframe au géant américain.

Big Blue a engagé 860 millions d’euros dans l’opération, et s’est engagé à reprendre les 400 employés de la division intégration de T-Systems. Une simple opération commerciale, selon ce dernier, qui a indiqué qu’IBM ne fournirait qu’une « part des services ».

Mais le régulateur allemand de la concurrence, le Bundeskartellamt, ne l’entend pas ainsi, et a retardé l’accord définitif, qu’il assimile à une acquisition. L’office allemand des cartels a mis en garde contre la position dominante d’IBM si le rapprochement se poursuivait.

« Selon notre évaluation préliminaire, IBM occupe une position dominante dans l’Espace économique européen, ce qui aurait été renforcé par l’acquisition de personnel et d’infrastructures essentielles auprès de son concurrent T-Systems« , a déclaré le président du Bundeskartellamt, Andreas Mundt.

Dans l’état, l’opération ne se fera pas ! Le Bundeskartellamt vient en effet de déclarer qu’IBM a « retiré sa notification concernant des projets d’acquisition de logiciels et de logiciels essentiels, ainsi que du personnel de l’entreprise de services mainframe de T-Systems International« .

Malgré la tendance croissante à l’envoi de données vers le cloud, les services mainframe continuent de représenter un énorme marché. Par contre, c’est une mauvaise nouvelle pour T-Systems, qui cherche à réduire la voilure et comptait sur cette opération pour participer à la réduction de ses effectifs à 37 000 employés, soit la suppression de 10 000 postes actée pour 2019…