Un quart des dirigeants de petites et moyennes entreprises (14% en France) envisagent d’utiliser des logiciels piratés pour réduire les coûts. Et vous ? Et vos équipes ?
Etude – Le dernier rapport Kaspersky révèle que 24% des entreprises de 50 à 999 employés (14% en France) sont prêtes à utiliser des logiciels piratés comme alternative aux logiciels professionnels officiels pour diminuer les dépenses allouées à l’informatique. Pour les petites entreprises de moins de 50 employés, seuls 8% des répondants sont prêts à prendre cette voie (6% en France). Ce procédé peut gravement nuire à la cybersécurité des entreprises, car les agents malveillants distribuent activement des fichiers infectés en les dissimulant dans des versions factices des logiciels les plus utilisés.
Selon Kaspersky Security Network (KSN), en huit mois seulement, 9 685 utilisateurs au total auraient été confrontés à des logiciels malveillants et indésirables se faisant passer pour des logiciels populaires auprès des petites et moyennes entreprises. Au global, 4 525 fichiers uniques, malveillants ou potentiellement indésirables, ont été diffusés via des logiciels couramment utilisés par les PME, distribués de manière non officielle (logiciels piratés, etc.).
L’enquête vise à déterminer quelles stratégies de gestion de crise sont les plus efficaces selon les chefs d’entreprise, et comment certaines de ces mesures peuvent sérieusement affecter la cyber-résilience de leur boîte. Les tactiques ne comportant pas de risques, comme la recherche de sous-traitants moins chers et l’adoption d’alternatives gratuites aux logiciels habituels sont les plus populaires auprès des personnes interrogées, avec respectivement 41% et 32% des répondants ayant recours à ces méthodes. Cependant, pas moins de 15% des dirigeants interrogés (10% en France) se disent prêts à remplacer les logiciels qu’ils utilisent par une version pirate pour réduire les coûts.
Concernant les logiciels que les personnes interrogées pensent pouvoir remplacer par des copies piratées, il s’agit majoritairement de logiciels de gestion de projet, de marketing et de vente. Chiffre intéressant: 41% des répondants accepteraient même d’utiliser un logiciel de cybersécurité piraté, un chiffre grimpant même à 50% en France et 56% au Royaume-Uni !
- Quels types de logiciels remplaceriez-vous par une alternative pirate ? Réponses globales
- Quels types de logiciels remplaceriez-vous par une alternative pirate ? Réponses françaises
« Il n’est pas inhabituel que les petites et moyennes entreprises manquent de ressources, mais le recours à un logiciel piraté ou hacké devrait être totalement exclu si une organisation tient à sa sécurité, sa réputation et ses revenus. Les copies pirates de logiciels sont généralement assorties de chevaux de Troie et de virus de mining, et n’incluent pas les correctifs publiés par les développeurs pour combler les vulnérabilités susceptibles d’être exploitées par les cybercriminels. Les alternatives gratuites officielles sont de bien meilleures options pour ceux qui ont besoin d’économiser de l’argent sur les dépenses informatiques« , commente Catherine Oudot, responsable Channel pour Kaspersky France.
Pour éviter les fuites de données et les pertes financières causées par l’installation de logiciels malveillants ?
Kaspersky fait les recommandations suivantes :
- Assurez-vous que vos employés utilisent des comptes standards, sans droits d’administration. Cela les empêchera d’installer accidentellement un cheval de Troie pris pour un logiciel bureautique.
- Vous pouvez utiliser des solutions de sécurité gratuites. Elles ont généralement moins de fonctions que les produits payants mais peuvent néanmoins s’avérer très utiles. Choisissez une solution en fonction des résultats des tests AV indépendants et téléchargez-la directement sur le site du développeur.
- Pour éviter de payer des factures d’électricité à un mineur caché, essayez de surveiller constamment l’efficacité de vos appareils. Si votre matériel ralentit, surchauffe et fait beaucoup de bruit même lorsque personne ne l’utilise, quelqu’un a peut-être installé un mineur sur ce dernier, ce qui mène à une surcharge de son processeur et de sa carte vidéo. Utilisez une solution de sécurité qui détecte non seulement les programmes malveillants, mais aussi les installations potentiellement indésirables.
- Mettez à jour votre système d’exploitation, votre logiciel de sécurité, votre navigateur et tous les programmes avec lesquels vous travaillez dès qu’une nouvelle mise à jour est disponible.
- Mettez en place des sauvegardes régulières des fichiers importants dans un service cloud crypté et sur un support supplémentaire. Cela vous permettra d’avoir une copie de vos fichiers même si un ransomware chiffre vos données. Une solution de sécurité dotée d’une fonction de restauration vous permettra de revenir sur les actions effectuées par les logiciels malveillants dans le système d’exploitation, offrant ainsi une protection contre les cryptolockers.