Par Amir Khan, CEO et fondateur d'Alkira
Un incendie qui s’est produit en mars chez un grand fournisseur de cloud français, mettant à l’arrêt des millions de sites web, nous rappelle le risque qu’il y a pour les entreprises à mettre tous leurs œufs dans le même panier.
L’incendie dans un centre d’OVHCloud en mars a mis à l’arrêt des services en ligne du gouvernement, de banques et de commerçants. Presque 2 % de tous les sites web du domaine.fr (le premier domaine web en France) ont été affectés. Certains clients ont dû attendre un mois avant que l’entreprise ne soit capable de remettre les serveurs en marche et de rétablir l’accès à leurs applications et charges de travail, et il semble que certaines données pourraient être définitivement perdues.
La morale de l’histoire n’est pas que le mono-cloud ou le multi-cloud est mieux, mais que où que soient hébergées les applications, effectué le traitement ou stockées les données, les entreprises doivent garder le contrôle du réseau qui assure le fonctionnement de leurs services critiques.
Alkira, agnostique quant à la plateforme et orientée client, prend en charge les clouds, les pare-feux et les SD-WAN que les clients désirent. Les clients veulent des réseaux d’entreprise agiles et un passage plus facile au réseau multi-cloud pour avoir une redondance, des coûts moindres et un routage dynamique natifs entre leurs clouds.
C’est une des raisons pour lesquelles Microsoft s’est associé à Alkira pour mettre la plateforme de mise en réseau multi-cloud à la disposition des clients Azure.
Pourquoi Microsoft soutient-il une proposition multi-cloud ? Je vois deux raisons. D’abord, Alkira Network Cloud bénéficie aux clients Azure même s’ils ne quittent jamais l’environnement cloud Microsoft. La mise en réseau dans n’importe quel cloud est difficile et la solution masque les complexités du routage et de la gestion de réseau dans Azure, ce qui facilite le déploiement et la gestion des charges de travail applicatives, l’intégration des services cloud et sur site, et la surveillance du trafic réseau de bout en bout.
Et d’autre part, Microsoft reconnaît que les entreprises clientes tendent à adopter des stratégies multi-cloud. Il peut résister à cette tendance ou l’accompagner. Selon le rapport Flexera State of the Cloud 2020, les entreprises sont connectées en moyenne à 2,6 clouds publics et 92 % d’entre elles déclarent s’orienter vers une stratégie multi-cloud. La décision de Microsoft laisse penser qu’il considère important d’aider ses clients dans leur stratégie numérique, et non d’essayer de les retenir.
Les entreprises ont souvent recours à différents environnements cloud pour répondre à des besoins géographiques ou pour profiter des fonctions d’un fournisseur particulier. Mais comme les différents clouds n’ont pas la même façon d’implémenter la mise en réseau, il est beaucoup moins courant de voir ces clouds réunis de façon transparente en un seul environnement pour les services de l’entreprise.
La plateforme Network Cloud d’Alkira permet aux entreprises de construire en quelques heures ou quelques jours un vrai réseau multi-cloud qui demanderait des mois ou des années et des millions de dollars en développement avec les approches conventionnelles. Sa solution abstrait les complexités et masque les différences entre les environnements cloud, permettant d’assurer la sécurité, la reprise sur incident et les autres fonctions critiques sur l’ensemble du réseau avec les mêmes niveaux de visibilité et de contrôle de gestion que pour un système sur site.
Que les clients aient un fournisseur de cloud unique ou plusieurs, le réseau est la clé pour permettre la souplesse, l’évolutivité et la résilience dont les entreprises ont besoin, pas seulement pour éviter les catastrophes mais pour assurer leur réussite.