Par Laurent Sirgy, Directeur SEMEA chez Kingston
Après une année riche en rebondissement, Kingston Technology Company, Inc, leader mondial des produits de mémoire et des solutions technologiques, dévoile ses prédictions pour 2021. Dans un contexte économique fortement perturbé, les salariés ont vu apparaître plusieurs changements dans leur quotidien dont le télétravail. Au vu de l’évolution de la pandémie, les employés demanderont à ce que cette politique de travail à distance s’inscrive de manière durable et régulière dans leur activité.
Les experts s’accordent d’ailleurs à dire que le télétravail deviendra bientôt une norme quotidienne pour des millions de salariés français, le tout dans une optique de préservation du bien-être des employés, aussi bien sur le plan physique qu’émotionnel.
Cela impactera également l’entreprise dans sa démarche de réduction des frais de loyer ou de déplacement. Ces économies d’échelle pourront ainsi venir en aide aux directions informatiques qui, au vue de la recrudescence des cyberattaques, devront investir dans des formations supplémentaires en matière de cybersécurité et de confidentialité des données.
Des défis majeurs pour les responsables informatiques à l’approche de 2021
C’est un fait, le télétravail a créé de nouvelles vulnérabilités et amplifié le nombre de cyberattaques. Mais les différents enjeux liés à la sécurité et au bien-être que doivent relever les particuliers comme les entreprises ne sont pas seulement d’ordre financier ou technique. Ils sont également culturels. Il est en effet possible de mettre en place un environnement informatique adéquat pour le télétravail sans trop de difficultés. Mais si les collaborateurs n’adoptent pas l’attitude et le comportement adéquats vis-à-vis de la sécurité et de la conformité des données, l’activité rencontrera des difficultés et de potentielles failles de sécurité.
Le véritable défi se situe au niveau des actions des collaborateurs quand ils se retrouvent seuls, face à leurs dispositifs. Les défis liés à la sécurité sont tout autant une question de culture du lieu de travail que de technologie. Sans la formation adéquate, le RGPD, la PECR et autres règles seront toujours perçus comme des complications pour les collaborateurs. Les solutions pour mener à bien les projets existent, mais c’est l’éducation qui va faire toute la différence.
Ainsi, la sécurité devra avoir une priorité élevée dans cette période d’adaptation et pour mener à bien cette démarche, les entreprises devront fournir un accès ininterrompu aux outils de travail.
Dans un second temps, il faudra qu’elles mettent en œuvre des stratégies proactives de cybersécurité et renforcer la confidentialité des données. Les ressources humaines sont actuellement limitées pour contrer le nombre croissant de cyberattaques provenant de plusieurs sources (phishing, malware, ransomware, etc.).
L’IA et la 5G joueront un rôle croissant dans les années à venir
Dans un future proche, énormément de secteurs bénéficieront des apports de la 5G et de l’IA qui auront un impact sur tous les aspects de la vie des gens. De ce fait, l’automatisation jouera un rôle prédominant en 2021, et spécialement dans un contexte de travail à distance.
D’autre part de nombreuses applications seront également impactées par l’implémentation de ces technologies. Du stationnement intelligent à la gestion automatisée du trafic, en passant par la surveillance de la santé, la surveillance de la pollution de l’air, l’éclairage autonome des rues et bien d’autres choses encore, tous dépendront de la 5G et de l’Edge computing.
Et logiquement, plus la demande de services numériques augmentera, plus les datacenters seront sollicités. L’arrivée de la 5G fera donc augmenter le besoin en datacenters plus que jamais auparavant. Toutefois, cela ne signifie pas nécessairement la création d’énormes entrepôts avec des milliers de rangées de serveurs. Il serait plus pertinent de capitaliser sur des petits datacenters qui serviraient les populations locales. Les entreprises de télécommunications, en collaboration avec d’autres organisations privées ou des collectivités locales sont de bon candidats pour créer l’infrastructure nécessaire pour la 5G et le Edge computing.
En effet, le secteur des télécommunications bénéficiera considérablement du passage à cette technologie. Les réseaux seront beaucoup plus polyvalents et évolutifs. Par conséquent, il est probable que ces entreprises seront fortement impliquées dans la facilitation infrastructurelle des applications IoT et de Edge computing. Ce projet étant trop vaste pour être géré seul, il n’est pas déraisonnable de penser que des partenariats entre les entreprises de télécommunications avec des organismes publics, ainsi que des entreprises technologiques privées pourraient voir le jour pour créer l’infrastructure de l’écosystème numérique de demain.
La blockchain, l’IoT et la réalité virtuelle s’accentueront en 2021
Selon les analystes, d’ici 2021, les dépenses mondiales en matière de technologies de l’information devraient augmenter de 4 % par rapport à 2020. L’IA, la mise en œuvre du réseau 5G, la blockchain ainsi que le développement de l’IoT et de la Réalité Virtuelle resteront quant à elles les principales technologies d’actualité en 2021.
Le cloud conservera également une place importante dans l’organisation des entreprises et la sécurité et le cryptage des données seront plus que jamais de mise. Compte tenu du climat actuel et du fort risque de cyberattaques, les budgets informatiques en matière de sécurité devront augmenter.
Avec un usage toujours plus accru des technologies, et un focus particulier sur le bien-être physique et mental de la population, certains secteurs verront leur usage s’accroitre, notamment par le biais du commerce en ligne, des jeux, sports électroniques grâce à des ordinateurs portables plus puissants utilisés pour gérer le travail et les environnements de divertissement. Néanmoins, la transformation numérique des entreprises ne sera pas toujours guidée par un fort retour sur investissement, le bien-être des salariés étant une priorité.