Les obligations vertes (green bond) destinées à financer la lutte contre le réchauffement climatique séduisent les entreprises comme les investisseurs. L’opérateur du réseau électrique français RTE (Réseau de transports d’électricité) a répondu aux appels de la finance verte et émis un green bond inaugural de 850 millions d’euros.
Bien quelles évoluent encore en l’absence d’un cadre clair – la taxonomie verte européenne devrait permettre
d’établir un cadre -, et quelles sont à ce titre l’objet de dérives assimilables au greenwashing, le marché de la finance verte ne cesse de grossir. De 600 milliards de dollars émis en 2021, selon la banque SEB, il devrait dépasser les 1 000 milliards de dollars cette année, et probablement 1 500 milliards l’an prochain.
RTE a été tenté par l’opération, et a émis début janvier un green bond inaugural de 850 millions d’euros. Cette levée répond à deux objectifs : le raccordement des nouveaux parcs éoliens offshore (Saint-Nazaire, Dieppe-Le Tréport et Noirmoutier), et les interconnexions avec les réseaux des pays frontaliers.
Ces deux domaines vont nécessiter des investissements importants dans les prochaines années, 7 milliards pour l’éolien offshore et de 2 à 5 milliards pour les interconnexions. Ils présentent également un gros avantage pour leur financement vert, celui de s’inscrire clairement dans la transition énergétique.
Le cadre de l’émission a été vérifié par l’agence de notation environnementale Vigeo Eiris. Une évaluation de l’utilisation des fonds sera réalisée dans un an.
Ce financement vert prend place sur un marché déjà fortement concurrentiel. Entendez par là que les concurrents européens de RTE font déjà largement appel à du financement vert.