L’infrastructure informatique est responsable d’environ 4 % de l’empreinte carbone mondiale. Ce chiffre inclut la consommation d’énergie des datacenters, au cœur des infrastructures, qui doivent être alimentés et refroidis. L’énergie est doublement gaspillée : d’une part la chaleur fatale n’est pas réutilisée et d’autre part une énergie supplémentaire est nécessaire pour maintenir les serveurs à la température requise.
La Société Générale utilise une importante capacité de calculs. Les données sont traitées via du cloud computing reposant sur une infrastructure de serveurs et de stockages.
Déterminée à réduire son empreinte carbone et membre fondateur de la Net-Zero Banking Alliance, la Société Générale s’implique dans le cloud computing (plus) écologique. Pour cela, la banque s’associe avec Qarnot Computing, ainsi qu’à Microsoft Azure, pour construire sa nouvelle plateforme de simulation financière flexible.
Comment réutiliser la chaleur résiduelle produite par les datacenters et la transformer en ressource pour d’autres ?
Qarnot procède de la manière suivante : elle déplace l’infrastructure informatique des datacenters dans des endroits où la chaleur excédentaire aura une vraie utilité, comme des bureaux ou des immeubles d’habitation. Au final, on obtient un réseau de petits datacenters sécurisés qui prennent la forme de chaudières numériques avec des micro-processeurs intégrés comme source de chaleur. Ces clusters informatiques fournissent d’une part une puissance aux clients tels que Société Générale et, d’autre part, une source de chaleur pour les bâtiments, les réseaux de chauffage urbains, les piscines, etc.
Les activités de marché comptent parmi les activités les plus gourmandes en informatique dans la banque. En effet, les modèles mathématiques nécessaires pour évaluer ou surveiller les risques représentent 20 % de leur empreinte carbone informatique.
« Une tarification et une gestion des risques plus précise signifient toujours davantage de calculs, et nous avons l’impression d’avoir un rôle à jouer dans l’adoption d’un modèle opérationnel plus durable sur le plan environnemental », explique Pierre Garampon, Responsable de la Recherche et du Dévéloppement au sein des activités de marché de Société Générale. « En travaillant avec Qarnot, et après de nombreux contrôles de sécurité, nous avons finalement été en mesure de transférer certains de nos calculs de modèles tarifaires à leurs datacenters. »
En octobre 2021, le partenariat entre Société Générale et Qarnot a fait un bond en avant avec l’installation de 1000 centres de traitement dans un bâtiment à Kankaanpää, en Finlande
Ces centres effectuent des calculs de prix pour la banque et, en même temps, par le biais de chaudières numériques associées, contribuent au réseau de chaleur de la ville. Cette installation permet de réutiliser 91 % de la chaleur produite par les centres de traitement. Ce projet permettra aux activités de marché de Société Générale de réduire l’empreinte carbone de 80 % par rapport aux solutions de cloud computing classiques.
« Ce partenariat avec Société Générale, initié en 2013, nous a permis de concilier performance technique et leadership énergétique. L’accélération de notre collaboration est un excellent signal qui indique une véritable réduction de l’empreinte carbone du secteur numérique en général et une volonté croissante du secteur bancaire de réduire l’empreinte carbone de ses opérations », déclare Paul Benoit, président et cofondateur de Qarnot.