Rapport Partech Africa 2021 : l’écosystème de la Tech africaine connaît la croissance la plus rapide au monde

Présentation du rapport Partech Africa 2021 : l’écosystème de la Tech africaine connaît la croissance la plus rapide au monde ; par rapport à 2020, les activités en 2021 ont doublé et les montants investis ont triplé ; la Fintech représente 63 % des financements et le Nigéria 34%.

Partech Africa a publié son rapport annuel sur le financement en capital risque des start-ups africaines. En 2021, dans un contexte de croissance mondiale du financement en capital-risque, la tech africaine a encore progressé plus rapidement que partout ailleurs dans le monde, avec deux fois plus d’activité que l’année dernière et plus de trois fois le montant investi, atteignant 5,2 milliards de dollars.

Une année de croissance historique

En 2021, 681 levées en equity ont rapporté un total de 5,2 milliards de dollars. Si l’on inclut la dette, ce total atteint 6 milliards de dollars en 724 levées. Ce nouveau record reflète un écosystème très actif, où près de 3 transactions sont conclues par semaine.

Le nombre de transactions a presque doublé, augmentant de 92 % par an. Ce taux fait de la tech africaine l’un des écosystèmes à la croissance la plus rapide au monde. En 2021, il s’accélère considérablement, dépassant de loin les 6 dernières années qui ont vu un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 45%.

Les méga-tours ont permis d’atteindre des niveaux de financement record

Avant 2021, l’histoire des levées africaines ne comptabilisent seulement 8 méga-tours. Sur la seule année 2021, 14 méga-tours (supérieurs à 100 millions de dollars, uniquement en equity) ont été réalisés par 12 entreprises. 48 % du total des fonds ont été dédiés à ces opérations, soit 2,47 milliards de dollars. 2021 a été l’année des levées de fonds de plus de 100 millions de dollars, avec près de deux fois plus de méga-tours réalisés en une seule année que dans toute l’histoire de l’écosystème.

Le montant des investissements a augmenté

La taille moyenne des tours a augmenté à tous les niveaux après une année 2020 marquée par une tendance à la baisse. Alors que la taille des tours de financement en amorçage et de série A/B ont considérablement augmenté, les opérations en Growth ont connu une inflation exceptionnelle : +426 % par an, en raison de l’augmentation des méga-tours.

Par conséquent, la taille moyenne des tours de financement, quelle que soit l’étape, a rebondi pour dépasser ses niveaux d’avant la crise sanitaire, avec une forte reprise et une croissance continue dans tous les segments de marché du capital-risque en Afrique.

L’essor d’une nouvelle classe d’actifs : le financement par la dette

37 start-ups technologiques africaines ont levé un total de 767 millions de dollars en 43 tours de financement. À mesure que les start-ups se développent et acquièrent une plus grande prévisibilité, le financement par emprunt devient un biais utile qui permet d’accélérer la croissance, tout en limitant la dilution. 2021 marque une véritable tendance en ce sens avec la création de fonds de dette dédiés aux marchés émergents, en particulier en Afrique. Les start-ups nigérianes ont levé près de la moitié du montant total de la dette (345 millions de dollars), prenant 45% du total de la dette levée.

Les points essentiels :

  • Analyse par pays : Le Nigéria reste le leader incontesté de l’écosystème tech africaine, avec une avance tant sur le montant du financement que sur le nombre de de levées de fonds en equity. Si le Nigéria occupe une place à part avec 1,8 milliard de dollars, soit 34 % de l’ensemble des financements par actions en Afrique, l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Kenya ont également attiré plus d’un demi-milliard chacun. Le Sénégal complète le top 5, l’Afrique francophone accélérant 2,6 fois plus vite que le reste du continent avec une croissance annuelle de 695 % du montant investi par rapport à l’année dernière.
  • Répartition par secteur : Portée par les méga-tours, la Fintech n’a représenté que 32 % des transactions, mais une grande majorité (63 %) des financements. La numérisation des secteurs fondamentaux de l’économie (commerce, éducation, énergie, santé, logistique) a permis à chacun de ces secteurs de franchir la barre des 200 millions de dollars.
  • Répartition par genre : Les start-ups fondées par des femmes ont levé 20% de tous les tours de table en 2021, en hausse de 7 points par rapport 2020 (13%). Elles ont obtenu 834 millions de dollars, soit 16 % du total des levées de fonds en equity, ce qui représente une augmentation de 2 points de pourcentage par rapport aux 14 % de 2020.
  • Analyse des investisseurs : L’écosystème tech africain a attiré 2x plus d’investisseurs en 2021 (+101% par rapport à l’année dernière) avec 891 investisseurs. Ils ont fait preuve de plus d’engagement sur le marché, avec 268 investisseurs qui ont réalisé 2 transactions ou plus (soit +144% par rapport à 2020) et 65 qui en ont réalisé 5 ou plus (soit +195% par rapport à 2020).

Une méthodologie inchangée

Le cinquième rapport annuel de Partech Africa sur les start-ups technologiques africaines est basé sur la même méthodologie que les années précédentes : il comprend les levées de fonds en equity supérieures à US$ 200K dans les secteurs technologiques et numériques.