Paru sur Polytechnique Insights - 11 février 2021 - Auteur : Cyril Crevoisier, Directeur de recherche CNRS en météorologie dynamique à l'École polytechnique (IP Paris)
Avant la crise, nous nous dirigions vers le scénario le plus pessimiste en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il ne faut pas que la hausse de la température mondiale soit supérieure à 2 °C si nous voulons éviter des bouleversements écologiques irréversibles ; or nous sommes actuellement en route vers une augmentation deux fois plus importante.
La pandémie et les restrictions liées aux mesures de confinement prises à travers le monde ont considérablement modifié les interactions entre l’homme et son environnement. Mon équipe étudie la composition de l’atmosphère et du climat en s’appuyant à la fois sur les observations des stations terrestres et sur celles des satellites, ce qui explique pourquoi nous n’avons pas tardé à être sollicités lorsque la pandémie a pris une ampleur mondiale.
Selon le type de gaz ou de particule, les incidences de la pandémie ne sont pas les mêmes….