Alors que Microsoft affiche un bilan annuel positif sur les émissions carbone relevant des scope 1 et 2 (internes), celles qui concernent le scope 3, à savoir la chaîne d’approvisionnement de l’éditeur et la construction de datacenters, ont bondi de 23%.
Après le PUE et le WUE de Microsoft (lire nos articles), terminons avec le bilan carbone de l’éditeur, dont une partie met en cause la construction de ses datacenters.
Rappel sur les scope 1, 2 et 3 des émissions carbone des entreprises :
- Le scope 1 concerne les gaz à effet de serre émis directement par l’entreprise (chauffage, climatisation, véhicule, etc.).
- Le scope 2 concerne les émissions indirectes liées à l’énergie dans le cadre des processus de production.
- Le scope 3 concerne toutes les émissions indirectes liées à l’activité, en particulier à la chaîne d’approvisionnement (achats de marchandise, de services, transport amont et aval, déplacements domicile – travail, déchets, etc.)
Microsoft et le développement durable
Le dernier rapport annuel sur le développement durable de Microsoft montre que l’éditeur a été en mesure de réduire ses émissions carbone de portée 1 et 2 de 17% d’une année sur l’autre. Ce phénomène provient principalement de l’achat d’énergie renouvelable.
Par contre, le rapport indique que Microsoft a subi une augmentation de 23% de ses émissions de portée 3 par rapport à l’année précédente. Il pointe, pour justifier de ce phénomène, la multiplication de ses datacenters – les émissions de gaz à effet de serre résultant de la production, du transport et des usages du béton et de l’acier – et la croissance des ventes de Xbox pendant la pandémie de COVID-19.
On constate ici que s’il est possible de réduire assez rapidement les scope 1 et 2, c’est une autre paire de manche pour le scope 3, qui repose sur la chaîne d’approvisionnement, mais également sur le long terme.