Après avoir rencontré une vingtaine de ses homologues, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a dévoilé des propositions qui visent à changer les règles qui régissent la sécurité mondiale des données.
Les règles proposées par la Chine s’apparentent à une tentative pour imposer à la sphère numérique des normes mondiales en partie dérivées des pratiques chinoises. Elles visent en particulier à empêcher les gouvernements étrangers d’acquérir des données stockées localement.
Ces propositions reposent sur le concept de souveraineté des données cher à Pékin, qui déjà impose aux entreprises étrangères de stocker leurs données au niveau national et pour cela de collaborer avec des partenaires locaux. Il s’agit en fait d’imposer la limitation du flux d’informations à travers les frontières.
La Chine part du constat qu’il existe peu de normes mondiales régissant les flux de données transfrontaliers. C’est pourquoi Pékin a indiqué que ces nouvelles règles :
- N’obligeront pas les entreprises chinoises à partager des données d’opérations à l’étranger en violation des lois d’un autre pays ;
- Qu’elles ne seront pas utilisées pour s’attaquer aux infrastructures critiques d’autres pays ou pour voler des données importantes ;
- Que les entreprises technologiques n’intégreraient pas de portes dérobées dans leurs produits et services pour obtenir illégalement des données ;
- Que la technologie ne devrait pas être utilisée abusivement pour mener une surveillance à grande échelle d’autres pays ou collecter illégalement des informations personnelles sur des citoyens.
Réponse du berger à la bergère, la Chine riposte à l’attitude des USA. Et Pékin cherche à contrer les accusations du Président Trump et de l’administration américaine qui pèsent sur des sociétés et des services chinois comme Huawei, TikTok ou WeChat. A l’écoute de l’actualité internationale, il nous semble que la tournée de Wang Yi a eu peu d’écho dans les chancelleries…