68 millions de clients T-Mobile au sud-est des Etats-Unis ont été victimes d’une panne des services de l’opérateur la semaine dernière. Ce type de panne provient généralement des serveurs ou de la saturation des réseaux internes, mais ici la défaillance proviendrait d’un réseau fibre loué par l’opérateur.
Ce fournisseur de réseau de gros, que T-Mobile n’a pas nommé, aurait subi une surcharge, suivie d’une ‘tempête de trafic » (traffic storm). Les connexions mobiles ont ainsi été interrompues durant plusieurs heures, jusqu’à l’intervention des techniciens de l’opérateur.
La défaillance pointe un fournisseur de fibre. C’est pourtant un domaine que l’on imagine plutôt protégé, et capable de dériver les flux en cas de panne ou d’attaque afin d’assurer le service attendu.
Mais au-delà de la panne, ce surtout les conséquences en terme d’image et de gouvernance qui doivent inquiéter les opérateurs. Dans le cas de T-Mobile, c’est l’acquisition récente de Sprint Corp., validée en avril dernier après 2 années de négociation afin d’obtenir l’autorisation réglementaire de réaliser l’opération qui pourrait être remise en question.
D’ailleurs, la FCC (Federal Communications Commission) américaine a engagé une enquête sur l’incident.
Et encore, tout cela ne prend pas en compte le risque commercial. Lorsqu’une infrastructure défaille, quelque soit l’origine de la panne, c’es l’image de l’opérateur, télécom ou datacenter, qui en prend un coup…