La presse s’est emparée de l’information pour affirmer que Microsoft adopte l’hydrogène pour alimenter ses datacenters, sous la forme d’une pile à combustible à l’hydrogène, accompagnant en parallèle la rumeur de la fin des groupes électrogènes. Il faut raison garder, il ne s’agit que d’une simulation sur le secours d’un datacenter…
En image, le test de pile à combustible PEM expérimenté par Microsoft à Latham NewYork en 2018.
Tribune - Par Yves Grandmontagne, Rédacteur en chef de DCmag
Ci-dessous, retrouvez le commentaire de Marc Gardette, Deputy CTO de Microsoft France.
Les faits : Microsoft a simulé une panne de courant – que pourrait rencontrer un datacenter – pour utiliser en secours la production électrique d’une pile à combustible à l’hydrogène de 3 mégawatts.
La source Microsoft : cliquer ici
Notre commentaire – Il s’agit donc d’un test, qui plus est éloigné de la réalité car il n’y a pas de pile à hydrogène commercialement disponible à cette puissance sur le marché. D’ailleurs l’expérimentation s’est déroulée au siège de Plug Power, une société spécialisée dans les piles à combustible et l’hydrogène, partenaire de Microsoft.
Cela dit, l’expérimentation est un succès et Microsoft va continuer d’examiner la possibilité d’utiliser à l’avenir et de manière permanente l’hydrogène en tant qu’alternative… comme il en fait l’expérimentation depuis quelques année. Il faudra cependant régler des questions comme la décarbonation de la production d’hydrogène vert et de la chaîne logistique qui l’accompagne, la sécurité des équipements en très haute pression, ou encore le financement des équipements. Et probablement démontrer la pertinence de ce carburant face à ses concurrents, existants comme le bio-gaz ou le HVO, et à venir.
Le secours reste un composant stratégique du datacenter, généralement alimenter par du carburent diesel. La migration du diesel vers le HVO est en cours sur les groupes électrogènes (à suivre prochainement sur DCmag), mais certainement pas leur remplacement.