Lors de l’acquisition de Level 3 Communications par CenturyLink, pour 24 milliards de dollars en 2016, le gouvernement américain, au motif de garantir le maintient d’une certaine concurrence, a approuvé l’opération sous réserve de la revente de réseaux de fibre dans plusieurs zones métropolitaines.
En mars 2018, CenturyLink s’engage à ne pas appeler les anciens clients de Level 3 concernés, pour une période de 2 ans, une promesse qui s’accompagne de la signature d’un document judiciaire.
Mais voici que l’on découvre que, dès le mois de mai 2018, une équipe de CenturyLink nommée Inside Sales Channel aurait passé des appels téléphoniques à certains clients afin d’essayer de les reconquérir. 18 mois plus tard, le gouvernement américain lance une enquête sur cette pratique, qui met fin aux appels, et dépose une plainte.
CenturyLink n’a pas contesté la plainte. La société a même accepté les trois conditions qui l’accompagnent : interdiction de vente prolongée de deux années supplémentaires ; examen par un contrôleur indépendant du respect du nouvel accord ; paiement au DoJ (Department of Justice) des frais et honoraires d’avocat pour 250 000 $.
Et bien sûr, si CenturyLink est à nouveau surpris à rompre l’accord, il peut être « tenu pour outrage », et l’accord pourrait être de nouveau prolongé. Mais surtout, le gouvernement américain pourrait se pencher un peu plus sur l’acquisition et sur les pratiques du groupe…