Dans une action quasi simultanée, donc organisée et coordonnée, ciblant le réseau de fibre longue distance de SFR également emprunté par Free, trois lignes de réseau fibre noire enfuis dans le sol ont été sectionnées, perturbant les débits d’une partie des clients de ces opérateurs.
La coupure des câble fibre – attaque de vandalisme ou sabotage – nommée « multiples actes de malveillance » s’est déroulée dans la nuit de mardi à mercredi, entre 3 et 4 heures du matin. Elle a porté sur les liaisons critiques longue distance Paris-Rouen, Paris-Strasbourg et Paris-Lyon, opérées par SFR, et empruntées par Free, interrompant ou ralentissant les débits Internet d’une partie des clients de ces opérateurs.
Le modus operandi des coupures, presque simultanées, visant des cibles précises en région francilienne, et réalisées d’une manière qualifiée de ‘propre’, permet d’affirmer qu’il s’agit d’actions coordonnées, certainement menées par des professionnels. En tout état de cause, nous sommes loin du vol de cuivre, et plus récemment des incendies d’antennes 5G qui défraient la chronique depuis plusieurs années.
Si les connexions ont été rétablies dans la matinée, les réparations s’avèrent très coûteuses, et les auteurs des coupures ont frappé là où ça fait mal, sur des artères critiques « autoroutes numériques » reliant des plaques régionales. Si SFR est resté muet, Free a indiqué que les perturbations ont touché 1% de ses abonnés.
Une enquête a été confiée à la DGSI (renseignement intérieur) et à la DCPJ (police judiciaire). Le gouvernement a également réagi, en la parole du secrétaire d’Etat au Numérique, Cédric O, qui a une nouvelle fois déçu en se contentant de qualifier l’incident de « coupures de câbles« . Les opérateurs, inquiets par les dérives qui s’attaquent à leurs réseaux, attendent plus des autorités…