Veille – Le CFO de Digital Realty face aux actionnaires d’Interxion : ’embrouilles’ et ‘gazouillis’

Comme nous l’avons évoqué lors de notre article sur l’acquisition d’Interxion par Digital Realty (lire « La grogne chez les grands actionnaires d’Interxion«  et « Digital Realty s’offre Interxion : notre analyse en 6 points« ), l’opération ne fait pas que des heureux. Au point que dans un article de DCK (lien ci-dessous), le directeur financier de Digital Realty, Andrew Power, est monté au créneau pour dénoncer « embrouilles » et « gazouillis » chez les actionnaires d’Interxion.

Pour résumer, Digital Realty doit faire face à la dette colossale d’Interxion, 1,5 milliard de dollars, liée au rythme soutenu de son expansion européenne. Elle serait en partie financée par un prêt à taux réduit d’environ 1,9 milliard de dollars. Qui cependant pourrait ne pas être suffisant.

Par ailleurs, pour les actionnaires l’acquisition d’Interxion se fera par échange d’actions au taux de 70% d’une action Digital Realty pour une action britannique… Sans surprise, les actionnaires d’interxion ne sont d’accord ni sur ces conditions, ni sur la valorisation des actions jugées faibles.

De plus, depuis l’annonce de l’opération, le cours des deux actions a sensiblement baissé, deux fois plus pour Digital Realty, d’illeurs. Et l’on voit difficilement comment il pourrait se redresser dans des conditions acceptables pour les actionnaires d’Interxion.

Enfin, les rumeurs ne cessent de courir autour de la concurrence sur l’acquisition. Il y aurait eu plusieurs candidats, tous écartés ce qui n’aurait pas facilité la concurrence et les surenchères, ce que Adrew Power conteste. Selon lui, et en observant les vagues de rumeurs qui ont en particulier circulé à Amsterdam (nous l’avons également évoqué), ces rumeurs n’auraient servi qu’à augmenter artificiellement la valeur de marché des actions des opérateurs de datacenters.

Par contre, une contre-offre pourrait être en cours, sans que l’on sache réellement d’où elle viendrait – le rumeur, de nouveau, évoque « une société de capital-investissement et un groupe d’actionnaires rebelles ».

Ce qui ressort à ce jour, c’est la conviction de tous les observateurs sur la logique de l’opération, pour Digital Realty pour revenir en force sur le marché européen, également pour prendre pied en Afrique où Interxion a encore placé des poins avec l’accord signé avec Icolo (lire « Interxion étend son emprise en Afrique en devenant majoritaire dans le kenyan Icolo »). Mais également le mécontentement des actionnaires d’Interxion, en particulier sur la valeur de l’action du groupe européen.

L’article de Data Center Knowledge, cliquer ici.