Entre pénurie de certains composants et ruptures dans la chaîne d’approvisionnement, Vertiv a été contraint d’augmenter agressivement ses tarifs, ce qui a entraîné un recul du résultat d’exploitation au quatrième trimestre. Cette annonce a suffi à faire dévisser singulièrement le tire Vertiv en bourse.
Depuis plusieurs mois, Vertiv se montre agressif à la hausse sur ses tarifs, reconnait Rob Johnson, son CEO. Mais dans le même temps, avec un lien direct de cause à effet, le secteur rencontre des difficultés sur la chaîne d’approvisionnement de composants critiques. En particulier les pièces électromécaniques et les ventilateurs, très présentes sur les équipements des datacenters.
Le résultat dans les comptes de Vertiv est sans appel : confronté à des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement, à la nécessité de trouver de nouvelles sources de composants, et de subir l’inflation, le groupe a subi une hausse des coûts tant des matériaux que du transport. Les 60 millions de dollars de hausse se sont traduits mécaniquement par une baisse du résultat d’exploitation de 58 millions de dollars.
La semaine dernière, réagissant à l’annonce de ces résultats décevants, les investisseurs ont sanctionné le titre en bourse, qui a dévissé jusqu’à 40%.
La pénurie de composants va-t-elle continuer longtemps de peser sur le secteur ? Rob Johnson estime qu’elle devrait se prolonger sur une grande partie de l’année 2022. A décrypter le discours de son CEO, Vertiv fait partie des entreprises qui n’ont pas suffisamment anticipé le phénomène. Et la sanction est rude.
Les déboires de Vertiv pourraient figurer un cas d’école. Aveuglé par sa stratégie, le groupe a tardé à réagir. Et sa réaction, jugée agressive par son CEO qui affirme que ses clients l’on cependant accepté, s’est traduite par des hausses des prix. Manque d’anticipation, réaction agressive et résultats décevants, le marché n’a pas apprécié.