Le salon Cloud – Datacenter – Infra revient les 29 et 30 juin à Paris.
Selon Markess by Exaegis, le marché des solutions et services Cloud est l’un des plus dynamiques de l’économie numérique en France. Il devrait atteindre les 27 milliards d’euros en 2025 et flirtait avec la barre des 16 milliards en 2021, soit plus de 15.5% par rapport à 2020. Toujours selon en cette étude, c’est en moyenne 2.8 milliards d’euros supplémentaires qui seront dépensés par an par les entreprises et organisations publiques pour ces prestations.
Multiple et Hybride ? Une tendance qui se confirme.
Toujours selon Markess, by Exaegis, force est de constater que le Cloud se développe dans les entreprises et organisations publiques en privilégiant les services les plus adaptées aux différents métiers. Une solution de cloud public pour le plan de continuité d’activité, une solutions SaaS pour les RH, un ERP on premise, etc. De ces choix sélectifs émergent des environnements hybrides associant multicloud et environnements privés. Les attentes des décideurs vis-à-vis de la transformation numérique avec les modèles multicloud hybride sont en premier lieu de gagner en compétitivité (70%), en efficacité (66%) et de réduire les coûts informatiques (62%).
Le Cloud, oui, mais à quel coût ?
La maîtrise des coûts reste le principal défi à relever pour les acheteurs de services cloud, relève une récente étude de Foundry (anciennement IDG Communications). Ainsi, 69% des répondants déclarent que leur organisation a accéléré ses migrations vers le cloud au cours des 12 derniers mois. Néanmoins 96% des professionnels interrogés disent affronter des difficultés importantes pour mettre en œuvre leur stratégie cloud. Une tendance qui semble être confirmée par une autre étude, menée par Flexera (« State of ITAM 2022 ») : 54% des entreprises précisent qu’optimiser les coûts associés aux dépenses en logiciels est la principale initiative à entreprendre en 2022. Récupérer des licences de produits logiciels inutilisées ou sous-utilisées pour les réaffecter (49%) et améliorer la gestion du SaaS (48%) sont d’autres préoccupations majeures des professionnels interrogés.
Selon les chiffres d’IDC, les dépenses mondiales en ressources de calcul et en stockage, sous la forme d’infrastructures en cloud, avaient augmenté de 12,5 % en un an au premier trimestre 2021 pour atteindre 15,1 milliards de dollars. Comparativement, les investissements dans les infrastructures sur site ont augmenté sur la même période de 6,3 % pour atteindre un total de 13,5 milliards de dollars.
Si le premier chiffre représente l’investissement des fournisseurs de cloud dans leurs propres infrastructures, il dépend largement de la consommation de services cloud par les entreprises clientes. Selon IDC, les dépenses en infrastructures cloud de traitement et de stockage devraient atteindre 112,9 milliards de dollars en 2025, soit les deux tiers du total, contre 57,9 milliards prévus pour les infrastructures sur site.
Le Cloud Public en forte progression
Des applications aux infrastructures en tant que service, la forte dynamique du cloud public ne se dément pas, relève une récente étude de Gartner. Selon la société d’analystes de marché, les investissements mondiaux des utilisateurs finaux dans les services du cloud public pourraient progresser de plus de 20% cette année et atteindre près de 600 milliards de dollars à horizon 2023.
Les services cloud d’infrastructure (infrastructure-as-a-service ou IaaS) afficheraient la croissance la plus élevée de ce marché (+30,6%, à 119,7 Md$ en 2022). Les postes de travail en tant que service (desktop-as-a-service ou DaaS) (+26,6% à 2,6 Md$ cette année) et les plateformes PaaS (platform-as-a-service) (+26,1% à 109,6 Md$) arrivent ensuite.
Le segment SaaS passerait ainsi de 176 Md$ cette année à 208 Md$ en 2023, selon les prévisions du cabinet Gartner. Le IaaS et le PaaS arrivent ensuite. Ils devancent ainsi, en termes de revenus, la gestion des processus métiers dans le cloud ou BPaaS (55,6 Md$) et les services de gestion et de sécurité cloud (30,4 Md$ attendus en 2022).
Le Data Act devient réalité.
Adoptée par la Commission Européenne le 23 février 2022, la loi sur les données est un pilier essentiel de la stratégie européenne en matière de données. Elle apportera une contribution importante à l’objectif de transformation numérique de la décennie. Les nouvelles mesures complètent le règlement sur la gouvernance des données proposé en novembre 2020, premier élément livrable de la stratégie européenne pour les données. Alors que le règlement sur la gouvernance des données crée les processus et les structures pour faciliter les données, la loi sur les données précise qui peut créer de la valeur à partir des données et dans quelles conditions. Un sujet qui fera débat pendant le symposium
Datacenter vers une standardisation ?
Gartner estime le marché mondial des Datacenters à 142 milliards de dollars en 2021 et compte en l’occurrence « des milliers d’offreurs ». Dans son Magic Quadrant 2022 des fournisseurs de services de data analytics, Gartner met en exergue une forme de standardisation de l’offre. Ne parlez plus de logiciels, ni de services, mais d’actifs (assets) ! Gartner met cette tendance en avant dans son dernier Quadrant du data analytics. Sous l’étiquette « servware », il explique comment le deux premiers convergent sous la forme de briques plus ou moins standardisées, vendues telles quelles ou intégrées aux prestations de conseil et d’intégration.