Elles quittent la Valley pour le Texas

A quelques jours d’intervalle, HPE puis Oracle viennent d’annoncer le transfert de leurs sièges sociaux de la Silicon Valley vers le Texas. Derrière le prétexte du ‘cadre de vie’ se cachent des considérations purement financières, coût de l’immobilier et facilités fiscales !

Elles quittent le soleil de la Californie pour les grandes étendues du Texas. Les grandes entreprises IT qui ont leur siège social sur la Silicon Valley se tournent aujourd’hui vers le plus grand Etat américain, si l’on écarte les froides et désertiques étendues de l’Alaska.

A en croire leur discours, ce que recherchent HPE et Oracle qui annoncent leur déménagement, c’est un nouveau cadre de vie pour leurs collaborateurs, avec de l’espace et un coût de la vie plus abordable.

Il est vrai que le coût de la vie et les prix de l’immobilier sont devenus exorbitants de la Valley à San Francisco. Mais est-ce vraiment ce que recherchent les acteurs des IT historiquement présents en Californie ?

La vérité est plus crue : elle est économique. Le prix de l’immobilier est l’un des plus élevés des Etats-Unis, et il est alourdi pas des taxes également élevées. Confrontées à la crise Covid et au télétravail, qui vide leurs bureaux, elles supportent la charge d’un immobilier désormais en grande partie inoccupé.

Face à la Valley qui perd quelques uns de ses attraits, le Texas dispose de larges espaces vides, avec un prix de l’immobilier plus bas et qui ne subit pas la saturation. Et surtout certaines agglomérations texanes, autour d’Austin par exemple, où siège Dell Technologies, se font agressives sur leur fiscalité.

Et puis, le prix de l’immobilier demeure encore élevé de San Francisco à la Silicon Valley… Déménager aujourd’hui c’est encore potentiellement la perspective de réaliser de belles plus values immobilières, tant que le marché californien se maintient…