L’annonce d’Intel – le premier système de refroidissement par immersion de référence pour l’industrie à propriété intellectuelle ouverte (open) – pourrait être le point de départ d’une technologie, l’immersion, qui était jusqu’à présent en manque de modèles qualifiés jusqu’au support.
Le refroidissement par immersion plonge les équipements informatiques dans des boîtiers remplis d’huiles minérales non conductrices ou de fluides synthétiques, permettant un transfert efficace de la chaleur loin des composants des serveurs.
Plutôt adaptée aux systèmes informatiques de puissance, comme le HPC (calcul) et l’IA qui consomment beaucoup d’énergie transformée en chaleur fatale, l’immersion offre de nombreux avantages. Comme une meilleure efficacité de transfert thermique pour le refroidissement, ce qui permet le support d’équipements plus chauds ; la réduction de l’usure mécanique et donc de la maintenance ; la réduction du bruit…
Mais dans le même temps, cette technologie spectaculaire (les serveurs sont plongés dans un bain d’huile) souffre d’un manque de certification de la part des fabricants de serveurs comme de composants, ce qui limite l’acceptation en matière de garantie, de maintenance et d’assurance.
Le développement par Intel, qui a travaillé sur ce projet avec l’américain Green Revolution Cooling (GRC) distribué en France par Néphéle Data Control et l’espagnol Submer, d’un système de référence open sur le refroidissement par immersion, va donner la légitimité aux fabricants de serveurs (HPE, Dell ou Fujitsu déjà proposent des références de serveurs en immersion) pour entrer leurs gammes dans les programmes de support.
Le système de référence sera testé par Intel Taiwan, puis dans le nouveau laboratoire de Hillsboro, dans l’Oregon, sur lequel Intel vient d’annoncer un investissement de 700 millions de dollars.