Un dysfonctionnement d’une connexion électrique dans la ville de Karaj, en Iran, serait à l’origine d’un incendie dans un datacenter télécoms qui a paralysé une partie de l’Internet iranien. Déjà soumis directement aux attaques sur l’internet d’Ukraine…
Comme dans certains pays qui font tristement l’actualité, en Iran l’internet est sous contrôle… et les éventuels incidents sont minimisés. Ainsi le ministère iranien des Communication a-t-il reconnu un incident dans un datacenter qui aurait provoqué une interruption qualifiée de mineure dans la capitale Téhéran.
Pour autant deux des principaux opérateurs de télécommunications mobiles iraniens, Navette et Mobinont, ont été touchés. Et selon l’agence de presse nationale ISNA, ce serait une panne généralisée qui a affecté l’accès aux services Internet mobiles et fixes.
La responsabilité du goulot d’étranglement du contrôle de flux
Rien n’a filtré sur l’origine exact de l’incendie, ni sur le datacenter concerné. Cependant des photos qui circulent sur une intervention des pompiers pointeraient une bâtiment d’infrastructure de Telecom Infrastructure Company (TIC), sans préciser le lieu. Ce qui n’a rien de surprenant, TIC est le fournisseur monopolistique d’infrastructures de télécommunications à tous les opérateurs publics et privés en Iran.
En réalité, TIC est un goulot d’étranglement, une passerelle centralisée de contrôle des flux d’information mis en place par les autorités iraniennes au titre de la « protection des droits des utilisateurs » pour appliquer les filtres comme l’interdiction des réseaux sociaux.
La rupture d’internet correspondant au début de l’incendie, le lien avec les équipements de filtrage semble évidente, un goulot d’étranglement nécessite l’usage d’équipements sensibles aux risques de dysfonctionnements.
L’Iran soumis à l’internet ukrainien
En Iran, une partie de la liaison internet passe par l’Ukraine ! Et bien évidemment depuis le début de la crise avec la Russie cette liaison est coupée. Pour la remplacer et obtenir des connexions Internet supplémentaires le ministère iranien des Communications a fait appel à… Rostelecom, l’opérateur télécoms russe dont le siège est à Moscou !