Après l’attaque de l’Ukraine par la Russie et la sanction d’interdire à certaines banques russes d’accéder au réseau SWIFT des échanges bancaires, les datacenters du réseau font désormais l’objet d’attentions renforcées pour leur sécurité.
Lire également : « Une cyberattaque russe contre l’Ukraine entraîne la perte de contrôle de 5 800 éoliennes d’Europe centrale«
Le système SWIFT est critique pour les 11 000 banques dans 200 pays qui y sont connectées et pour l’ensemble des systèmes financiers de la planète. En représailles économiques après l’attaque de l’Ukraine par la Russie, les banques russes les plus proches du gouvernement russe, de Poutine et des oligarques qui figurent dans sa garde rapprochée se sont vues interdire l’accès à SWIFT. Ce qui en fait potentiellement une cible tant d’éventuelles actions physiques que surtout de cyber attaques.
SWIFT repose sur trois datacenters : Thurgau en Suisse (photo) ; Zoeterwoude aux Pays-Bas ; et Culpeper en Virginie. Auxquels on associera un centre de contrôle et de commande à Hong Kong.
Les mesures de précaution se sont accentuées autour de ces datacenters. A Thurgau, par exemple, un périmètre de sécurité a été élargie autour du datacenter, au delà des clôtures, placé sous la protection de la police cantonale. Il s’agit de protéger les sites d’éventuelles sabotages ou de manifestations russes.
Côté risques de cyberattaques, qui ne connaissent pas les frontières des Etats, on imagine que de nombreuses mesures ont été prises tandis que les attaques se sont probablement multipliées. Rappelons cependant qu’en 2013 SWIFT n’a pas échappé aux révélations sur les pratiques de la NSA, les transactions financières sur le réseaux faisant l’objet d’une surveillance opaque des Etats-Unis.