Préparer le terrain pour automatiser la maintenance

L’automatisation de la maintenance, c’est d’abord une stratégie – disponibilité préventive des actifs, réduction des coûts de maintenance, augmentation des revenus – avant d’être un projet technique. Elle impose de se concentrer sur la préparation et l’optimisation avant de la mettre en oeuvre.

Par Yves Grandmontagne, Rédacteur en chef de Datacenter Magazine 
  • Définir les objectifs d’automatisation

Un projet d’automatisation de la maintenance doit être considéré comme un investissement stratégique ou tactique, avec des objectifs clairs qui guident l’initiative. La définition de la valeur financière ou opérationnelle du projet permettra l’analyse des coûts et l’anticipation des flux financiers. Et les données empiriques élimineront la subjectivité de la décision.

  • Nommer les actifs critiques

Les actifs sélectionnés pour l’automatisation doivent afficher une valeur en capital élevée ; ou un coût de réparation ou de remplacement particulièrement élevé ; ou encore d’être d’une utilité critique (revenus, qualité, législation, sécurité ou environnement). L’identification de la détérioration à l’aide de capteurs et d’un moteur d’analyse permettra des interventions de maintenance plus réfléchies afin d’éviter les coûts de réparation urgents et la perte de revenus.

  • Identifier les modes de défaillance

La détection automatisée précoce des détériorations évite les pannes et réduit les coûts de maintenance en supprimant ou en réduisant les tâches de maintenance préventive. Cibler les défaillances répétées qui entraînent une gravité ou un coût élevé facilite la surveillance de la détérioration des composants.

  • Sélectionner les capteurs

La sélection des capteurs susceptibles de permettre une détection et un diagnostic précoces des défauts est essentielle au succès de l’investissement dans l’automatisation de la maintenance. La combinaison de plusieurs données sensorielles (courant, tension, vibration, pression, température ou hydrométrie par exemple) peut aider à réduire l’incertitude sur le choix des capteurs.

  • Sélectionner le système de surveillance et de pilotage

Le système de surveillance, de collecte des données et d’alerte doit offrir un retour d’information continu et en temps réel sur les performances de l’équipement. La GMAO gère la génération automatique d’avis et d’alertes en réagissant à des seuils prédéfinis, chacun défini à un niveau d’urgence croissant.

Le plus sophistiqué des systèmes informatiques de maintenance ne suffira pas au succès d’un projet. Seule la discipline dans l’exécution des cinq points évoqués pourra garantir un investissement optimal et des résultats de maintenance positifs lors de l’examen post-investissement de l’efficacité du coût de l’automatisation.