Singapour et Keppel DC jettent les bases d’une économie de l’hydrogène au service des datacenters

Singapour souhaite lever le moratoire sur les centres de données. Comme à Amsterdam, la construction de nouveaux datacenters se heurte actuellement à un blocage politique, qui n’est certainement que temporaire, mais qui pèse lourdement sur les projets.

Parmi ses axes de réflexion, Singapour étudie l’extension de l’utilisation de l’hydrogène comme source de carburant dans les turbines à gaz à cycle combiné et ainsi que pour alimenter les datacenters. Un projet porté par City-OG – une joint venture entre City Gas, la régie de Singapour, et Osaka Gas – qui repose en particulier sur l’importation d’hydrogène comme carburant en provenance d’autres pays pour alimenter proprement les datacenters du pays.

Les expérimentations de Keppel Data Centers

La société américaine de sciences et d’ingénierie KBR a annoncé qu’elle va évaluer des solutions technologiques durables pour produire des sources d’énergie à hydrogène à faible ou nul carbone à destination des datacenters de Keppel.

Cette annonce fait suite au protocole signé en 2020 entre Keppel et Mitsubishi Heavy Industries Asie – Pacifique sur l’expérimentation et l’exploitation commune d’une usine de tri-génération fonctionnant à l’hydrogène à destination d’un datacenter respectueux de l’environnement.

Ainsi que sur d’autres accords passés en 2019, avec Toll Group et Royal Vopak, pour étudier la faisabilité d’un datacenter flottant (voire l’image d’entête), conçu avec la start-up Nautilus, alimenté par une infrastructure de puissance reposant sur l’hydrogène.

Ces expérimentations entrent dans le cadre de la feuille de route pour la transition énergétique jusqu’en 2050 du Cabinet du Premier ministre de Singapour, qui cible plus particulièrement une économie de l’hydrogène.