Un datacenter sur la Lune

Comment apporter une meilleure sécurité au stockage et à la sauvegarde des données, et se montrer plus respectueux de l’environnement ? Lonestar propose une alternative originale et spatiale : déployer des datacenters Edge sur la Lune.

La start-up américaine Lonestar, basée en Floride, sort du mode stealth (furtif) pour dévoiler un projet de déploiement de datacenters sur la Lune. Un projet qui repose sur le programme commercial des alunisseurs Intuitive Machines (IM), en partie financés par la NASA dans le cadre du programme Commercial Lunar Payload Services (CLPS) de l’agence.

Une première mission, IM-1, qui repose sur le projet d’alunisseur Nova-C lancé sur une fusée Falcon 9 de SpaceX, était programmé pour 2021, mais accuse du retard lié au lanceur. Elle tentera d’atterrir sur Oceanus Procellarum. Lonestar fait partie du programme, avec un premier objectif, valider le fonctionnement technique de son projet.

La seconde mission, IM-2, est programmée pour 2023. Sur une durée de 11 à 14 jours, elle embarquera une série de charges utiles de la taille d’un livre cartonné, qui seront autant d’équipements gouvernementaux et commerciaux invités à tester leur fonctionnement sur la Lune.

En particulier, elle embarquera la première ‘charge utile’ de Lonestar, un PoC (Proof of Concept) de micro datacenter autonome de la taille d’un livre, donc, d’un poids d’environ 1 kg, et d’une capacité de 16 To. Ce datacenter est conçu pour un cycle de vie de 15 à 20 ans (comme les satellites en orbite géostationnaire) et survivre au froid extrême de la nuit lunaire.

Officiellement, Lonestar cible le marché du stockage de données pour compléter la reprise après sinistre as-a-Service (DRaaS). On imagine facilement deux autres marchés : l’informatique Edge des équipements lunaires qui ne manqueront pas de se multiplier sur la Lune ; ainsi que l’informatique des satellites, en alternative du stockage et avec des temps de latence réduits par rapport aux relais et datacenters terrestres.

Lonestar a levé un financement de départ de 5 millions de dollars auprès de Scout Ventures, Seldor Capital et 2 Future Holding.