Microsoft, Google, la Hollande, et la consommation d’eau des datacenters

Retour sur l’information liée aux datacenters que DCmag vous a dévoilée dès la mi-août (lire « La Hollande soumise aux pénuries découvre que les DC de Microsoft ont consommé 84 millions de litres d’eau potable« , et qui depuis défraie la chronique dans toute la presse, pas toujours avec le recul nécessaire…

L’été n’a pas été de tout repos pour les datacenters. Dans plusieurs pays, des associations et des politiques ont dénoncé la consommation d’eau jugée excessive des datacenters et parfois de demander de réduire cette consommation sans forcément comprendre le dossier dans son ensemble ni les conséquences si les datacenters venaient à s’arrêter totalement. 

En Hollande, les datacenters de Microsoft sont concernés par une polémique. Les autorités locales et l’éditeur avaient annoncé un accord pour une ponction d’eau de 12 à 20 millions de litres. Un journal local hollandais, Noordhollands Dagblad, a publié des chiffres visiblement confidentiels qui parleraient de 84 millions de litres d’eau utilisés en un an. Cette quantité est répartie entre les différents datacenters à Middenmeer (situé à Hollands Kroon). 

Depuis le début du projet et l’autorisation des autorités, le débat est resté vif avec les agriculteurs. Google est dans une situation identique, mais s’y ajoute la préservation des polders. Le conseil de Hollands-Kroon serait tenté de changer d’avis sur les autorisations ou du moins à limiter ou à interdire de nouveaux sites. 

Au niveau national, les datacenters de colocation consommeraient 550 millions de litres d’eau contre 112 milliards de litres pour la consommation de la population, selon des chiffres officiels. Mais la consommation d’eau augmente lorsque le refroidissement par air ne suffit pas, notamment si les températures augmentent fortement. 

Quant à Microsoft, le géant du cloud se propose de récupérer l’eau de pluie pour réduire l’impact sur les ressources souterraines et le système hydrique. Et l »éditeur a affirmé vouloir être neutre dans sa consommation d’eau en 2030.