Valley et SF : migration oui, exode non

Nous avons plusieurs fois évoqué ici un phénomène qui nous a été présenté, principalement par la presse américaine, comme une vague de fond : l’abandon de la Silicon Valley et de San Francisco pour de nouveaux horizons plus propices aux start-ups et à un mode de vie moins cher… En particulier pour le Texas qui attire les acteurs des datacenters et dont la fiscalité est plus propice aux CEO (PDG).

Lire par exemple « Elles quittent la Valley pour le Texas« .

Les chiffres récents viennent montrer que nous avons sommes dans l’erreur. Le San Francisco Chronicle a réalisé une enquête et publié les statistiques de la poste de Californie sur les changements d’adresse. De mars à novembre 2020, 4264 personnes ont ainsi quitté la Californie, mais elles en représentent que 3,7% des migrations.

La très grande majorité des Californiens qui ont quitté la Silicon Valley, Berkeley, San Francisco et la Bay Area (rappelons que SF est le point d’entrée d’une baie dans laquelle s’engouffre le Pacifique) se sont en réalité déplacés dans une des cités de la Bay Area. 72% des 115 243 migrants ont déménagé pour rester sur Bay Area. Et un cinquième ont migré en Californie.

L’exode évoqué est une baudruche qui n’a pas résisté au soleil de Californie. Et si la vie sur Bay Area est cher, on ne quitte pas Bay Area aussi facilement.

Pour autant les mouvements migratoires et les incitations à l’exode existent, les habitants de Bay Area étant principalement attirés par l’état de Washington – plus au nord, où 1 227 habitants ont migré sur King County, dont Seattle et Microsoft -, suivi du Texas, Oregon, Nevada, Colorado, Idaho et New York. Mais un autre phénomène n’incite pas à déménager : dès qu’une destination émerge, les prix de l’immobilier flambent. C’est bien connu, les startupeurs sont riches !